Rimsport - La Confédération Africaine de Football (CAF) n’y est pas allée de main morte. Elle vient de sévir contre les arbitres impliqués dans des cas de corruption.

Le jury disciplinaire de la CAF réuni le 7 juillet 2018, aux fins de statuer sur les allégations de corruption formulées dans les médias a infligé diverses peines allant de deux, cinq, six et dix ans de suspension et même d’exclusion à vie à 11 arbitres de divers pays. Le même jury a pris des mesures provisoires de suspension jusqu’à l’examen de leurs cas par le jury disciplinaire le 5 août prochain contre 11 arbitres majoritairement des ghanéens.

L’assistant de touche mauritanien Demba Boubou Cheikhna a écopé quant à lui de cinq années de suspension de toute activité de la CAF. Demba est accusé d’avoir perçu un montant du reste dérisoire, lors de la demi-finale de la Coupe UFOA (U-20) –zone A ayant opposé le Liberia au Mali (1 à 0).

Cette compétition, première du genre, s’était déroulée en avril et mai derniers à Monrovia. Naïf, il aurait été piégé par le préparateur physique des arbitres qui lui aurait présenté une personne tierce. Celle-ci lui aurait remis une enveloppe contenant un montant et une carte de visite.

Cette personne agissant sans doute au profit de la sélection libérienne dont il ignore l’identité aurait remis le même montant aux arbitres gambien et burkinabé sanctionné au même titre que Demba. Les explications des trois arbitres n’ont pas convaincu la CAF. La vidéo particulièrement compromettante des officiels pris la main dans le sac a été diffusée par la BBC.

Totalisant moins de quatre ans, la carrière internationale de Demba risque de prendre un sacré coup.

La suspension de Demba Boubou qui a d’ailleurs pris tout le monde de court est mal perçue à Nouakchott. Plusieurs voix craignent que cette mesure ne puisse entacher l’arbitrage mauritanien qui avait repris du poil de la bête sur le continent et au-delà ternir l’image du football mauritanien.