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19-08-2018

11:51

La Russie soutient Kohler pour des négociations directes Maroc-Polisario

La Nouvelle République - Les appels à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc se multiplient au moment où Horst Kohler envisage d'adresser, probablement vers la fin septembre, des invitations aux deux parties au conflit du Sahara occidental, le front Polisario et le Maroc.

La démarche s’inscrit dans le cadre des efforts de l’ONU pour la relance des négociations directes, et ce pour aboutir à un règlement permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination.

Dans cette perspective, la Russie vient d’afficher sa position en soutenant les efforts déployés par l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, appelant à la reprise des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario avec la participation de l’Algérie et de la Mauritanie en tant qu’observateurs.

S’exprimant, lors de son dernier briefing au ministère des Affaires étrangères, tenu mercredi, la porte-parole de la représentante de la diplomatie russe a mis en avant la nécessité de résoudre le conflit du Sahara occidental dans le cadre des résolutions de l'Onu et des efforts de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies Horst Kohler. Elle a fait savoir que la Russie soutenait un nouveau processus de négociations directes entre les deux parties au conflit.

Dans ce contexte, la diplomate russe a déclaré : «Nous notons avec satisfaction que Horst Köhler, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental et ancien Président fédéral d'Allemagne, redouble d'efforts pour que le processus de paix reprenne, sans conditions préalables, entre les deux protagonistes ainsi qu'avec l'Algérie et la Mauritanie voisines en tant qu'observateurs».

Mettant en avant le principe d’une paix durable, la diplomate a notamment déclaré Mme Zakharova selon le compte rendu publié sur le site officiel du ministère : «Nous partons du principe qu'une paix durable au Sahara occidental ne peut être réalisée que par des moyens politiques.

Tout en maintenant des contacts avec toutes les parties intéressées, nous continuerons d'aider à créer une dynamique positive en vue de parvenir à un règlement au Sahara occidental.

Aussi, a-t-elle rappelé que le conflit du Sahara occidental dure depuis 40 ans, et que l'approche actuelle est soutenue par Moscou et qu'il n'y «aucune alternative raisonnable à la recherche d'un compromis fondé sur les résolutions bien connues du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies dans le cadre de procédures conformes aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies».

Pour sa part, l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, va adresser dans quelques semaines des invitations aux deux parties au conflit du Sahara occidental (Front Polisario et Maroc), dans le cadre des efforts onusiens pour la relance des négociations directes, à même d'aboutir à un règlement permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination.

A ce propos, l’émissaire de l’ONU avait précisé que l’objectif de sa médiation consiste à tenir des négociations directes et sans pré-conditions entre le Front Polisario et le Maroc dans le courant de l’année 2018, avec la participation de l’Algérie et de la Mauritanie en tant qu’observateurs.

Enfin, rappelons également que récemment, le Coordonnateur du Front Polisario avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso), M'hamed Kheddad, avait déclaré que «le Conseil de sécurité onusien affiche une volonté claire de faire avancer le processus de règlement du conflit au Sahara occidental» qui perdure depuis plus de 40 ans, par la mise en place d'une feuille de route et l'envoi, dans les semaines à venir (éventuellement vers la fin septembre), d'invitations aux deux parties au conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc, pour les réunir, en octobre ou novembre, autour d'une même table et «reprendre le 5ème round des négociations directes suspendues depuis 2012».



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