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10-09-2018

16:00

Ould Daddah qualifie de "mascarade ridicule" les élections en Mauritanie

Apanews - Le président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, a qualifié de « mascarade ridicule » les élections législatives, municipales et régionales organisées le 1er septembre courant en Mauritanie.

Ce sont les « pires élections » que la Mauritanie ait jamais connues dans son histoire, a-t-il estimé lors d’une conférence de presse organisée la nuit dernière (dimanche, NDLR) à Nouakchott par la coalition de l’opposition.

Opposant historique jouissant d’une grande aura dans le pays comme à l’extérieur, Ould Daddah a dénoncé une fraude massive pratiquée au vu et au su de tout le monde et au « mépris des citoyens », parlant même de « bourrage des urnes ».

Sur le même ton, la coalition de l’opposition a rendu publique lundi à Nouakchott une déclaration dans laquelle elle a souligné que les irrégularités ont été observées aussi bien au niveau de la préparation et la campagne électorale qu’au niveau du scrutin et du dépouillement des votes.

Selon elle, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a supervisé le processus électoral était « dépourvue de légitimité » et ses membres « ont été désignés sur des bases éloignées des critères de l’indépendance, du professionnalisme et de l’expertise ».

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz « s’est lancé, de manière délibérée, dans des attaques contre des composantes respectables de l’opposition démocratique, tenant à leur sujet un discours plein de haine, de diffamation, d’invectives et d’accusations graves et sans fondement », peut on aussi lire dans la déclaration.

« Le pouvoir a jeté tout son poids dans la bataille au profit de son parti », souligne l’opposition, ajoutant que Ould Abdel Aziz a « assuré lui-même, sans vergogne, la direction de la campagne » de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) en « mobilisant l’Etat entier, ses ministres, son administration, ses moyens et son autorité ».

L’opposition mauritanienne a en outre affirmé que ses représentants ont été empêchés d’être présents dans les bureaux de vote » et que les chefs de bureaux ont refusé de leur « remettre les procès-verbaux de vote».

L’UPR qui a obtenu au premier tour 67 députés sur 131, est en ballotage pour 22 autres dans le second tour prévu samedi prochain.

La deuxième position est occupée par Tawassoul (islamistes) avec 13 députés à l’Assemblée nationale qui en compte au total 157.

MOO/cat/APA



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