Cridem

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21-11-2018

20:42

C’est parti, pour la semaine de l’entrepreneur 2018, avant la consécration [PhotoReportage]

En Mauritanie, beaucoup d’opportunités se perdent face aux difficultés de mobiliser des financements, des fonds d’investissement ou d’amorçage des entreprises. Les jeunes diplômés représentent 7% de la population. Sur 4 emplois, un seul revient aux femmes.

Ces constats, entre autres, ont été faits mercredi à Nouakchott lors d’un panel sur l’entreprenariat, en marge de la seconde édition de la Semaine de l’entrepreneur organisée par la Jeune Chambre de Commerce de Mauritanie (JCCM), avec l'appui de la Banque Mondiale.

"Nous constatons aujourd’hui un intérêt de plus en plus marqué parmi les jeunes mauritaniens pour l’entrepreneuriat, note avec satisfaction le représentant résident de la Banque Mondiale en Mauritanie, Laurent Msellati. L’inclusion économique des jeunes à travers un emploi décent est une priorité pour la Mauritanie, pour la Banque Mondiale et pour l’ensemble des partenaires du développement".

Au-delà ce constat de satisfaction, les réalités du terrain sont loin de ressembler à un matelas d’amortissement, comme l’a expliqué le directeur général de CDS, Sidi Khalifou. "Quand on démarre, on pense que tout est facile", dit-il pour expliquer les obstacles qui jonchent sur le chemin du jeune entrepreneur mauritanien.

Un parcours éloquemment résumé en ces mots par Mana Sid'Ahmed, fondatrice de Dawini et Léo in Mauritania : "Souvent, on n’a pas confiance aux jeunes entrepreneurs comme nous. Nous avons un projet qui est là, par exemple, mais on n’arrive pas à le mettre en place. On a beaucoup de difficultés liées notamment à la faiblesse du débit de l’internet, de l’absence de moyens de paiement en ligne. A cela, s’ajoute l’inexistence d’un cadre législatif pour accompagner notre projet".

Selon des statistiques, la Mauritanie figure parmi les pays sahéliens les moins bien classés en terme de qualité des écosystèmes entrepreneurials. Les raisons mises en avant sont le trop faible esprit entrepreneurial, le manque de compétences et d’accompagnement à l’entreprenariat et l’absence d’accès aux marchés et financement d’amorçage.

La semaine de l’entrepreneur se poursuit jusqu’à ce samedi 24 Novembre où le nom du projet gagnant sera annoncé, après une délibération du jury. En attendant, les panels vont se poursuivre ce jeudi et vendredi, à l’hôtel Azalai.

Texte & Photos | Par Babacar Baye NDIAYE

©CRIDEM / (21 Novembre 2018)

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