MEDD - La Mauritanie est représentée à la 24ème session de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP 24 CCNUCC), par une forte délégation intersectorielle comprenant plusieurs hauts cadres du MEDD et d’autres départements intéressés par la problématique du Changement Climatique.

La COP 24 a été présidée par Monsieur Michał Kurtyka, Secrétaire d'État au Ministère de l'Énergie polonais. Cette Conférence couvre également la 14ème Conférence des parties du protocole de Kyoto (CMP14), la première Session de la Conférence des Parties à l’Accord de Paris, la 49ème Session de l’Organe subsidiaire pour le Conseil Scientifique et Technologique , la 49ème session de l’Organe Subsidiaire pour la mise en œuvre et la 7ème session du groupe de travail Ad Hoc sur l’Accord de Paris.

Pour notre pays, cette initiative que le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a souvent considérée lors des grandes Conférences multilatérales, a pour objectif principal de mettre en relief les avancées enregistrées par notre pays en matière de gouvernance environnementale et notamment en ce qui concerne les accords multilatéraux sur l’environnement (AME).

Elle permet également d’améliorer la longueur d’avance de notre pays en matière de leadership en relation avec un certain nombre de thématiques environnementales et notamment celles en lien avec le Changement Climatique, la lutte contre la Désertification et la protection de la Biodiversité.

Ainsi, la tradition d’organiser une participation harmonieuse et concertée a été perpétuée cette année à travers un niveau de visibilité élevée et une capacité accrue à défendre les intérêts du pays sur tous les plans liés à la négociation.

Les activités de cette session se sont poursuivies cette semaine, par une présence continue des délégués mauritaniens dans les différents groupes de contacts et dans les séances de négociations sur les questions relatives à la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Elles ont couvert également plusieurs Événements parallèles de hauts niveaux initiés par des organismes partenaires comme l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’Alliance des Contributions Nationales Détermines (NDC)ainsi que la participation à la réunion de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE).

Parmi les événements parallèles on peut notamment citer :

- la contribution de l’OSS et de ses partenaires à l’Initiative de la GMV pour un développement résilient et sobre en carbone,

- les technologies et pratiques d’adaptation au changement climatique dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture : les services de l’OSS en Afrique,

- les initiatives africaines pour le renforcement de la résilience de l’agriculture africaine face au changement climatique,

- water and Climate challenges: Times to finance actions

- l’eau et les contributions nationales déterminées

- l’initiative de la Grande Muraille Verte : État des lieux et contributions visées aux engagements nationaux des États membres aux Conventions des Nations Unies (UNCCD, UNFCCC, UNDB) et les ODD sur la trajectoire 2030,

- l’accès à la finance climat en Afrique : les deux côtés du miroir.

La particularité de cette COP 24 est le Dialogue de Talanoa qui est une méthode conçue pour aider les pays à mettre en œuvre et à améliorer leurs contributions déterminées au niveau national d'ici 2020.

Les parties à la Convention ont mandaté ce dialogue pour faire le point sur les efforts collectifs déployés au niveau mondial afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, conformément aux objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, qui est de limiter la hausse moyenne de la température mondiale à 2°C au-dessus des niveaux préindustriels, et à poursuivre les efforts en vue de limiter cette augmentation à 1,5 ° C1.

Pour le moment, les négociations multilatérales font face à des divergences notoires notamment en ce qui concerne l’approbation du dernier rapport du Groupe des Experts Intergouvernementaux sur le Climat (GIEC) ainsi que sur les questions de la finance climatique et des pertes et dommages.

Nous reviendrons très prochainement sur la participation de la Mauritanie aux travaux de la COP24.