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06-07-2019

17:30

Série d’arrestations post-élections

Nord Info - Au lendemain des élections présidentielles à un tour, celui du 22 juin, qui ont donné le candidat Mohamed Ould Cheikh Mohamd Ahmed Ould Gazwani vainqueur avec 52%, des échauffourées ont eu lieu dans certaines capitales de régions telles que Nouadhibou et Nouakchott.

Pneus brûlés, saccages, manifs, marchés et épiceries touchés. C’est la débandade suite à un mot d’ordre de certains partis politiques non reconnus, les candidats malheureux à la présidentielle ayant à deux reprises reporté leur sortie in extrémis devant un ministère de l’intérieur menaçant sur toute sortie des opposants non autorisée.

Dans ce cadre, plusieurs dizaines de personnes sont arrêtées dont des étrangers qui auraient participé aux manifestations. Guinéens, gambiens, sénégalais, maliens sont touchés par ces arrestations tous azimuts que certains considèrent comme arbitraires.

Dans la foulée plusieurs journalistes sont aussi arrêtés. Le directeur du journal « La Nouvelle Expression » proche du candidat à la présidentielle, Biram Dah Abeid arrivé deuxième avec 18% des suffrages est arrêté puis libéré.

Ahmedou Ould Wedia, journaliste de renommée assez pointu proche de Tewassoul le parti d’obédience islamique mais aussi du monde associatif en tant que vice- président de « SOS Esclaves » est lui-aussi arrêté. Une arrestation qui provoque un tollé de mécontentements au sein des corporations des journalistes mais aussi au sein, de la classe politique et des intellectuels de tout bord.

C’est ainsi que dans un communiqué parvenu à Alakhbar, l'Observatoire mauritanien des droits de l'homme note que la Mauritanie vit "depuis deux semaines" une "dégradation sans précédent des libertés individuelles et collectives". Plusieurs autres organisations internationales emboitent le pas à l’Observatoire en dénonçant l’arrestation d’Ahmedou ould Wedia.

Reporters Sans Frontières, organisation de défense de la liberté de la presse à travers le monde, invite les autorités mauritaniennes à arrêter la campagne d’arrestation des journalistes.

Signalons que les forces de sécurité ont arrêté "un grand nombre de militants des candidats à la présidentielles (du 22 juin 2019) en particulier ceux des candidats Kane Hamidou Baba et Biram Dah Abeid. Les arrestations ont concerné surtout les communautés négro-africaines et des ressortissants de pays africains voisins".

D’ailleurs certains , non concernés par les manifestations post-élections et n’ayant pas de cartes de séjour ont été extradés chez à partir de Rosso, ville frontalière du Sénégal voisin et capitale de la région du Trarza.

Avec sites





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