Cridem

Lancer l'impression
08-07-2019

13:10

Main basse sur le foncier de Nouakchott (photos)

Mauriweb - Les riverains de la place publique située sur l’axe reliant l’hôtel Monotel à l’Epicerie Chinguitty Banda, se mobilisent pour tenter de bloquer les travaux de construction de boutiques et d’une mosquée qui ne serait que le prétexte pour construire les boutiques.

En effet, les riverains ont été surpris par la venue d’engins de construction vers minuit pour commencer la destruction de la clôture de ce parc construit par la communauté urbaine de Nouakchott du temps d’Ahmed Ould Hamza.

Lorsqu’elles se sont enquises, on leur répondit que la CUN avant sa dissolution avait accordé une autorisation à un ancien dirigeant d’Al Qaida repenti pour construire une mosquée et des boutiques pour financer son centre islamique sur cette place publique.

Depuis c’est une levée de bouclier. En effet, la ville manque d’espaces verts et d’espaces de jeu pour les enfants. Alors qu’autour de cette place, et chaque fois à moins de deux ou trois cents mètres, se trouvent trois mosquées populations et non des moindres.

Il semble que dans un premier temps, le Conseil régional de Nouakchott a voulu bloquer le projet mais des ordres venus d’en haut l’en auraient dissuadé. Depuis, les riverains se mobilisent contre l’accaparement de cet espace public par un promoteur privé sous un prétexte de façade. La culture de l’accaparement du foncier sous prétexte de construction d’édifice de culte est une pratique très répandue en Mauritanie.

Les promoteurs ne semblent nullement conscients de la gêne qu’ils infligent à des dizaines, voire des centaines, personnes contraintes d’aller disputer aux voitures l’espace bitumé de la rue.

Au cours de ces dernières années, on assiste à une recrudescence des pratiques d’accaparement foncier en Mauritanie. Il n'y a presque plus de places publiques à Nouakchott et Nouadhibou. Elles se sont tombées toutes subitement dans l’escarcelle des spoliateurs munis, la plupart du temps, d’un document administratif approximatif.

Conscient du problème que soulève cette attribution illégale, le bénéficiaire ne commence ses travaux que la nuit tombée. Et les riverains se réveillent sur le fait accompli. Non seulement, il a profité du passage de témoin entre deux Présidents de la République mais aussi du climat consécutif aux élections pour mettre les bouchées doubles afin de terminer la mosquée. Et après, il sera difficile de la détruire.











Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org