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18-07-2019

19:45

Mauritanie/ Kane Hamidou Baba : "Le vote ethnique est une réalité"

Senalioune - Kane Hamidou Baba, dans un interview accordé au journal Le Calame, a déclaré que les autorités étaient prêtes pour ce qu’il a appelé le "hold up électoral" et que tout ce qui s’est passé après le vote à savoir le déploiement des forces de sécurité constituait juste des excuses et que cela était planifié avant même le déroulement du scrutin.

Il a accusé les autorités d’avoir tenté de reproduire les faits du complot visant des "étrangers" alors qu’elles avaient été arrêtées à leur lieu de résidence ou à leur travail mais, heureusement, le peuple mauritanien a rejeté cette tentative.

L’ancien candidat à la présidence a déclaré que sa campagne avait été prise pour cible et que le siège de la campagne avait été pillé et que plus de 250 militants avaient été arrêtés et torturés, certains étant toujours en détention.

Sur le vote ethnique, Monsieur Kane a déclaré: "Le vote identitaire a bel et bien était une réalité, mais il n’est pas là où on tente de le situer". Il a ajouté: cela résulte très certainement de l’échec projet d’Etat-nation. Depuis 40 ans une caste militaro affairiste a pris en otage le pays. Le champ de l’exclusion s’est élargi frappant d’abord les harratins et les negro mauritaniens. Les Citoyens se sont progressivement réfugiés dans les groupe primaires (familles, tribus, ethnies) parce que l’Etat les a failli".

Kane Hamidou Baba dit que La CVE, est moins communautaire: "Bien qu’elle a manqué de temps, née dans un contexte électoral ; et surtout elle a été attaquée, dénigrée parce que considérée comme une menace crédible. Elle a convaincu des hommes des femmes de toutes localités et composantes du pays", ajoute-t-il.

Sur la question de vote Monsieur Kane a souligné que sa campagne est en possession de PV de plus de 200 bureaux de vote ou le nombre de votant est supérieur au nombre d’inscrits.

Kane Hamidou Baba a renouvelé sa disponibilité pour le dialogue avec le gouvernement tant que les militants ne sont pas libérés et que l’état d’urgence est levé. S’agissant des relations avec les anciens candidats de l’opposition, il a déclaré, je résume, que le dialogue n’est pas la seule question sur laquelle nous travaillons ensemble. Il existe de nombreux autres projets communs. C’est pourquoi les 4 candidats de l’opposition s’étaient retrouvés.





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