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05-08-2019

08:35

Communiqué de l'Association du personnel des retraités de la BCM

APR/BCM - La résurgence de l’omerta

Depuis surtout, la publication, de notre lettre ouverte dans les médias sur la primauté du droit qui doit prévaloir au sein de notre Institution monétaire, rien ne va plus, entre les autorités de la banque centrale et leur personnel retraité auquel pourtant notre Institut d’émission doit beaucoup.

Le reproche fait aux retraités est d’avoir « étalé » en public un certain mode de fonctionnement de notre grand Etablissement financier et n’avoir donc pas respecté la loi du silence.

Même si certains pays ont mieux réussi que d’autres grâce au débat, il n’est pas question de transparence, ni d’échange d’idées. Comme dans la Maffia, la loi du silence, l’omerta, est un strict code de la pègre mafieuse.

A la Cosa Nostra ou à la Camora, quand on parle, ça ne pardonne pas. Par leurs procédés, d’associations, occultes, rien ne doit filtrer de ces bandes de malfaiteurs Pour ce qui nous concerne, les autorités actuelles de la Banque, n’ont jamais cessé depuis leur arrivée en 2015, de prendre des mesures qui dénotent un parti pris, manifeste, d’hostilité à l’égard des retraités. Des mesures que certains n’hésitent pas à comparer à la chasse aux sorcières.

1ère mesure d’hostilité

Tout a commencé dès le début, par la confiscation du bureau des retraités à la banque, mettant ainsi manu – militari les retraités dehors. Répondant pourtant à un besoin réel, ce bureau leur a été affecté par les Gouverneurs précédents, pour permettre à ces pensionnaires de se retrouver, de déposer leurs pièces périodiques et leurs demandes de prise en charges médicales, de remboursement des frais médicaux…

Il permettait aussi pour l’image de la Banque, d’éviter les attroupements dans les couloirs.

2ème mesure d’hostilité

Ces mêmes autorités ont fermé les comptes des retraités à la Banque. Ces comptes étaient crédités de leurs pensions et du remboursement de leurs frais médicaux.

C’est ce qu’on peut appeler un abus de pouvoirs.

Empêcher les abus de pouvoirs n’est jamais chose facile, quelle que soit l’institution.

3ème mesure d’hostilité

La transformation unilatérale de la part des autorités en janvier 2018 de notre régime de retraite par répartition, à vie, contre un régime par capitalisation, pour une durée de dix ans seulement, représente l’usage arbitraire même du pouvoir.

Contrairement aux dispositions statutaires, les délégués du personnel et les représentants des retraités n’ont été associés ni de près ni de loin à cette décision, pourtant capitale. D’ailleurs, cette décision a été largement commentée dans nos écrits, notamment dans notre réaction à la mise au point de la BCM.

4ème mesure d’hostilité

Cette fois, l’affaire porte sur la cession au personnel d’un lot de plusieurs véhicules réformés. C’était durant la dernière semaine du mois de juillet 2019.

Selon la première consigne, l’ensemble du personnel (actifs et retraités) était convié à cette vente symbolique.

Seulement voilà le hic. La tradition à la BCM depuis le temps du Gouverneur Mouhamedou O. Michel, à toujours était de céder le matériel reformé d’abord aux retraités, mais cette fois le nom de retraités a été tout simplement radié de la dite consigne. Les retraités ne font pas partie. Ils en sont exclus.

Malgré le caractère étatique et national de notre Institution monétaire, Les relations sont ainsi personnalisées.

La critique constructive dans un débat général est considérée comme une attaque personnelle, alors que l’usage arbitraire du pouvoir porte gravement atteinte à la crédibilité de nos institutions. Mais l’usage de l’arbitraire ne nuit pas qu’à leur crédibilité, car c’est la primauté du droit lui-même, qu’un tel comportement remet en cause.

Conclusion :

Pourtant conformément aux vertus de notre culture africaine et musulmane, les hommes de qualité et les gens bien nés, comme on dit, respectent les personnes âgées et les anciens.

« Respect à la vieillesse et aux cheveux blanchis par l’âge » dit un précepte moral, unanimement admis chez-nous, comme dans toute société qui se respecte.

Ce sont les gens de moindre qualité et de peu de valeurs qui ne respectent personne, âgée ou pas.

Le 04/08/2019

Le Président                                                                       Le Secrétaire Général
Mohamed El Hafedh O/ Zamel                                         Lehbib O/ Bourdid




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