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19-09-2019

07:54

Note d'information relative à l'enrôlement

TPMN - Depuis quelques temps, nombre de nos compatriotes transformés en apatrides dans leur propre pays par l’enrôlement raciste et discriminatoire à l’endroit des noirs de Mauritanie, font le pied de grue devant les mairies du pays et notamment celles de Nouakchott.

En effet, une rumeur persistante mais totalement infondée, veut faire croire à ces pauvres populations qu’il suffit de s’inscrire sur les registres ouverts dans les communes pour régler définitivement le problème de leur état civil.

Il convient de préciser qu’il n’en est rien Les maires n’ont pas été rétablis dans leur fonction d’officier de l’état civil et ne peuvent donc en aucune manière fournir des papiers à quiconque.

La vérité, c’est que les commissions communales et départementales qui avaient été instituées dans quatre des quinze régions du pays et qui étaient chapeautées par une commission nationale dirigé par M. Thiam Diombar, ont simplement été élargies aux communes de Nouakchott en particulier.

Ces commissions qui avaient été instituées suite à un arrêté du ministère de l’intérieur en décembre dernier n’ont quasiment jamais été opérationnelles. Quant à la commission nationale ; elle n’a qu’un avis consultatif vis-à-vis de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS) qui gère l’enrôlement et qui est seule habilitée à délivrer les documents de l’état civil.

Les rares personnes dont les dossiers ont été traités et transmis par la commission nationale à l’ANRPTS n’ont pas réussi, pour la plupart ; à se faire enrôler et donc à accéder à l’état civil. Nombre d’entre elles n’ont en effet jamais dépassé le stade du numéro provisoire, étape obligatoire en attendant l’obtention du numéro national d’identification que l’ANRPTS ne délivre qu’après validation, on ne sait sur quels critères, de l’enrôlement.

Il serait donc malhonnête de faire croire aux populations exclues de l’enrôlement qu’il suffit de se rendre dans une mairie pour être rétablies dans leurs droits.

Si Touche pas à ma nationalité encourage les populations à saisir toutes les opportunités susceptibles d’aider à la résolution de leur problème d’enrôlement, nous les appelons à rester vigilantes et à maintenir la pression sur les autorités pour que cette politique d’exclusion soit définitivement levée.

Nous appelons par ailleurs le nouveau régime du Président Mohamed Cheikh Ould Ghazouani à prendre à bras le corps le problème de l’enrôlement afin de permettre à l’ensemble des fils et filles de notre pays de jouir de leur droit à une citoyenneté pleine et entière au-delà de leur appartenance tribale, ethnique ou raciale.

Nouakchott, le 16 septembre 2019

La Cellule de Communication





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