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21-09-2019

14:33

Burkina : cinq soldats tués dans une embuscade dans le nord-ouest

Jeune Afrique - Cinq soldats burkinabè ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi au cours d'une embuscade dans le nord-ouest du Burkina Faso, tout près de la frontière malienne, et un pont sur un axe stratégique du Nord a été détruit à l'explosif.

« Une patrouille militaire a été attaquée hier (jeudi) dans la nuit lors d’une embuscade menée par des individus armés aux environs de Toeni (localité située dans la province du Sourou). Cinq soldats sont décédés et un autre élément a été blessé », selon une source sécuritaire.

« La riposte a aussitôt été apportée par les éléments (loyalistes) et un renfort a été déployé en vue d’assurer un ratissage », a indiqué une deuxième source sécuritaire, qui a confirmé l’attaque sans donner de bilan.

Mi-août, quatre militaires avaient été tués sur l’axe Toéni-Loroni, dans la province du Sourou.

« Coup dur »

Egalement dans la nuit de jeudi à vendredi, le pont de Boukouma, sur la route reliant Djibo à Dori, deux des grandes villes du nord du Burkina Faso, a été détruit à l’explosif, selon des habitants joints par l’AFP.

« Le pont reliant Arbinda (entre Djibo et Dori) à Dori a été détruit partiellement. Des individus armés ont tenté de le faire sauter à l’aide d’engins explosifs », a dit sous couvert de l’anonymat un élu local, joint par l’AFP depuis Ouagadougou.

« C’est un coup dur car c’est le principal axe empruntée par les populations, les autorités et même par les FDS (Forces de défense et sécurité) lors des patrouilles. D’autres routes existent pour relier les deux localités, mais elles sont moins sûres et souvent plus longues », a-t-il souligné, rappelant que des jihadistes présumés avaient déjà tenté de détruire un pont sur la route Inata-Tièmbolo, dans le Soum (Nord).

Couper le Nord du reste du pays

Selon une source sécuritaire, après avoir récemment attaqué des convois de vivres, les jihadistes pourraient être en train de tenter de couper le Nord du reste du pays et de créer des enclaves facilitant leur contrôle de certains secteurs.

La zone autour de Djibo et Dori est particulièrement touchée par les attaques jihadistes qui ont entraîné la fuite de milliers d’habitants.

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, en visite à Bobo-Dioulasso (deuxième ville du pays, dans l’Ouest) a évoqué vendredi l’attaque de Toeni : « Il est important qu’au niveau de l’ensemble du peuple burkinabè nous soyons conscients que nous avons notre part à jouer dans cette lutte-là (contre les jihadistes) (…) Nous devons nous armer de courage et de détermination pour en arriver à bout ».

La semaine dernière, le Burkina avait accueilli un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur « la lutte contre le terrorisme ». Les Etats, qui craignent que les attaques jihadistes ne s’étendent du Mali, Burkina et Niger aux autres pays, sont convenus d’un plan d’un milliard de dollars de lutte contre le jihadisme sur cinq ans.

Par Jeune Afrique avec AFP



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