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08-11-2019

14:33

Mauritanie : la zizanie du ministre de l’enseignement supérieur

Kassataya - Le ministre de l’enseignement supérieur a été sauvé de justesse par le comité interministériel réuni cette semaine à Nouakchott dans le cadre de la réforme de l’éducation nationale en décidant de supprimer provisoirement la limite d’âge de 25 ans pour l’accès aux établissements publics d’enseignement supérieur.

Un pas en arrière considéré par les observateurs comme la victoire des manifestants étudiants depuis plus d’une semaine à Nouakchott.

Incontestablement la décision du ministre de l’enseignement supérieur de maintenir l’âge d’entrée à l’Université à moins de 25 ans était inexplicable et contraire à la déclaration universelle de l’éducation pour tous. Cette mesure sous l’ancien régime de Ould Aziz avait déjà soulevé un tollé général du monde éducatif et des observateurs qui pointaient une absurdité politique qui enfonçait la Mauritanie dans une autre époque.

En partie les conséquences de la répression sauvage des étudiants qui manifestaient depuis plus d’une semaine qui ont poussé au gouvernement de revenir sur ses décisions.

C’est juste un retour au bon sens et qui donne ainsi l’espoir à ces 600 bacheliers de se frayer un chemin à l’université pour avoir leur diplôme. Et au-delà les milliers de jeunes qui vont tenter leur chance pour retrouver un emploi plus stable. C’est donc un ouf de soulagement pour tout le monde.

Pour le ministre de l’enseignement supérieur ce point noir dans le bilan de ses 100 jours qu’il va présenter au premier ministre, est un premier avertissement. Une zizanie à éviter pour restructurer ce département qui souffre depuis des années d’une inadéquation entre l’enseignement et le marché du travail.

Cherif Kane



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