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11-02-2020

19:23

Angola : la justice portugaise gèle les avoirs d’Isabel dos Santos

Jeune Afrique - La décision a été prise à la demande de la justice angolaise dans le cadre d’une enquête pour mauvaise gestion et détournement de fonds durant le mandat d’Isabel dos Santos à la tête de la société pétrolière publique Sonangol.

Nouveau coup dur pour la fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos. La justice portugaise a gelé les avoirs d’Isabel dos Santos, selon des informations publiées mardi 11 février par le quotidien portugais Expresso.

La mesure a été prise à la demande de la justice angolaise, qui a mis en examen, fin janvier, la femme d’affaires angolaise pour mauvaise gestion et détournement de fonds lors de son temps à la tête de la compagnie nationale pétrolière Sonangol, de juin 2016 à novembre 2017.

La justice angolaise enquête notamment sur des transferts d’un montant de 115 millions de dollars qui seraient partis des comptes de Sonangol pour aller vers une société à Dubaï contrôlée par Isabel dos Santos. Cette dernière, qui peut contester le gel, n’a pas officiellement réagi dans l’immédiat.

« Luanda Leaks »

Cette décision est la dernière étape de derniers mois très difficiles pour Isabel dos Santos. Fin décembre 2019, la justice angolaise avait annoncé le gel préventif de ses avoirs, une mesure – contestée par la fille de l’ex-président angolais – visant à obtenir le paiement à l’État d’un préjudice estimé à 1,1 milliard de dollars.

Quelques jours après, le Portugal avait annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour faire la lumière sur les fonds angolais investis dans le pays. Enfin, mi-janvier, les révélations des « Luanda Leaks », levant le voile sur les dessous de l’empire financier d’Isabel dos Santos et de son mari Sindika Dokolo, avaient fini d’écorner l’image de femme d’affaires à succès de la milliardaire angolaise.

Le gel de ses avoirs au Portugal intervient alors qu’Isabel dos Santos a annoncé sa sortie de deux de ses importantes positions dans le pays, la banque Eurobic et le groupe énergétique Efacec.

Par Estelle Maussion



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