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24-07-2020

16:10

Mauritanie : le père fondateur de la fonction publique nous a quitté…

Sahara Médias - On a annoncé mercredi le décès à Nouakchott de l’un des pionniers de la génération de l’indépendance de la Mauritanie, l’un des pères fondateurs du pays : Kamara Seïdi Boubou.

Celui qu’on appelait le père fondateur de la fonction publique est décédé à l’âge de 89 ans qu’il a consacré en très grande partie au service du pays, dont il a été l’un des premiers cadres.

Le défunt, né en 1931 dans la localité de Dafor, moughata d’oulyengé, wilaya du Guidimakha, fréquentait l’école de Sélibabi (1938-1945) alors que la deuxième guerre mondiale faisait rage.

Comme les jeunes enfants du pays, le jeune Kamara Seïdi Boubou ira à Rosso pour ses études secondaires de 1945 à 1949 et rencontrera la majorité des cadres du futur état.

En 1951, alors qu’il avait 20 ans, Kamara Seïdi Boubou intègre l’administration française à M’Bout, avant de se rendre à Dakar en 1955 où il servira dans les postes et télécommunications (PTT).

A l’approche des indépendances des colonies africaines, le défunt occupera des postes dans le gouvernement de l’Afrique occidentale française où se fera distinguer pour sa franchise et son dévouement dans le travail, ce qui amènera les autorités maliennes à lui proposer la nationalité de leur pays, une proposition qu’il refusera préférant rentrer dans son pays.

En 1960, alors qu’il bouclait ses 29 ans et à quelques mois de la proclamation de l’indépendance de la Mauritanie, Kamara Seïdi Boubou adresse une lettre au président fondateur de la Mauritanie, Mokhtar O. Daddah, pour lui proposer ses services et contribuer à la construction de l’état naissant.

Mokhtar O. Daddah demandera au ministre chargé de la tutelle des postes et télécommunications d’intégrer Kamara dans les PTT, un domaine dans lequel il avait fait ses preuves.

Il sera d’abord contrôleur, puis inspecteur des PTT, fonctionnaire au cabinet du ministre de l’intérieur, des postes et télécommunications, avant d’être nommé haut-commissaire chargé de la fonction publique en 1966.

Il commencera dès lors à mettre en place les fondements de la future fonction publique du jeune état, des fondements dont les contours sont perceptibles aujourd’hui.

L’homme qui nous a quitté mercredi est demeuré, tout au long de sa vie, un modèle d’honnêteté de probité et de dévouement.

La direction et le personnel de Sahara Medias, en cette triste occasion, adressent leurs sincères condoléances aux proches du défunt et au peuple mauritanien tout entier.



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