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24-12-2022

16:00

Mauritanie: plongée dans le Centre d’accueil et de réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi

Le360 Afrique - À l’instar de tous les pays, la Mauritanie fait face à la délinquance juvénile. Parmi les réponses mises en place par les autorités, figure le Centre d’accueil et de réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi (CARSEC) qui offre diverses formations pour une meilleure insertion de ces enfants.

Les enfants représentent l’avenir et une ressource humaine capitale pour toute société. Ainsi, l’enfance en danger est prise en compte par tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits et à la protection de cette frange de la population.

C’est dans cet esprit que la Mauritanie a créé des structures dédiées à l’enfance en difficulté, notamment le Centre d’accueil et de réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi (CARSEC), situé dans la commune d’El Mina, un deuxième établissement étant implanté à Nouadhibou et un autre est en projet à Kiffa.

Au CARSEC d’El Mina, établissement semi-ouvert, qui reçoit plusieurs dizaines de garçons et filles de 12 à 18 ans, plusieurs métiers de nature à permettre une réinsertion réussie dans la vie classique et des activités génératrices de revenus (AGR) sont enseignés.

Sidi Mohamed Beidy Ahmed Jedou, directeur général du CARSEC, présente l’institution, sa capacité d’accueil, et décline ses objectifs, parmi lesquels l’idée de briser le cercle vicieux de la délinquance juvénile. Le centre offre ainsi à ces mineurs en conflit avec la loi des perspectives de réinsertion dans la vie, loin des commissariats de police, des tribunaux et des centres de détention.

Il décline à ce titre les différentes formations dispensées dans le CARSEC: menuiserie bois et métallique, arts plastiques, informatique, couture et initiation à de nombreuses autres activités génératrices de revenus.

Le directeur général met également en évidence le soutien et la coopération des organisations partenaires telles que l’UNICEF, la Fondation Noura et le Bureau international du travail (BIT), qui jouent toutes un rôle capital dans le processus de réinsertion des mineurs en conflit avec la loi.

Willy Edimo, représentant la Fondation Noura, chargé du suivi de la réinsertion sociale, met en avant l’importance d’avoir une politique cohérente de réinsertion pour éviter aux mineurs de tomber dans la récidive et la déperdition, et met l’accent sur l’importance qu’accordent les instruments juridiques internationaux de protection des droits des mineurs à la dimension éducation.

Une jeune pensionnaire du CARSEC, quant à elle, énumère les formations dispensées dans l’établissement et exprime sa détermination à bien se former pour une insertion dans la vie active et pour s’éloigner de la délinquance.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)





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