Ousmane Ndionguel - Nous sommes le mercredi 24 juin 2020, 9 h 52, Ousmane reçoit un appel de Mr Cheibani qui dit qu’il a des documents perdus dans un taxi où est inscrit son numéro de téléphone, il indiqua qu’il n’est pas à Nouakchott et lui demanda de quel document s’agit-il ?

Est-ce une assurance ? Cheibani répond vaguement qu’il y a un deuxième numéro (qu’il cite) sur les documents. Ousmane identifie ce deuxième numéro comme étant celui de sa femme, Djeinaba. Aussitôt après, Cheibani appelle ce dernier numéro et arrive à faire une géolocalisation de l’adresse de son propriétaire.

Cheibani qui se dit être policier du commissariat de Arafat 2, se rend sur place avec un collègue, ils arrivent avec un listing de tous les appels de Djeinaba du mois de juin et demande à la concernée de monter avec eux. Ils se dirigent à la police judiciaire. En route, ils s’arrêtent à la mosquée saoudienne pour prendre un monsieur qui, plus tard, s’avère être le plaignant.

Arrivée dans une villa privée et non au commissariat, la dame est sommée de dire qui lui a donné ce téléphone ? Elle répond que c’est le sien et qu’elle l’a depuis 2018. En lieu et place d’une enquête sérieuse, elle est accusée et traitée de menteuse et de voleuse par les deux policiers qui ne prennent pas de gant, pour la déstabiliser, de dire que Ousmane, son mari, est un criminel.

Toute la journée, Djeinaba est harcelée et insultée par les deux policiers et le plaignant. Ce dernier dit que son téléphone n’est pas de couleur blanche, surement, la voleuse a dû changer l’habillage.

Tard dans la journée, Djeinaba se souvient qu’elle gardait encore les documents du téléphone. Elle demande à aller les chercher, elle est conduite sous bonne escorte chez elle où heureusement elle retrouve ce qu’elle cherchait.

De retour à la villa privée, les policiers et le plaignant se rendirent compte de leur bévue. Le plaignant s’était en effet, trompé de numéro de série de son téléphone ou qu’il a inventé l’histoire. Ils se confondirent en excuses mais le mal était déjà fait. Elle se dit que cette affaire ne peut finir avec de simples excuses.

Comment Mauritel a été réquisitionnée pour fournir le listing des appels sur la base d’une soi-disant plainte aussi légère ? Comment comprendre que la police de Arafat 2 fasse recours à des villas privées pour ses enquêtes ?

Comment la police de Arafat2 finance-t-elle des véhicules particuliers pour le besoin de ses enquêtes ? Les faits ont lieu à la Capitale, comment se fait-il que la police d’Arafat 2 opère-t-elle aussi loin de son siège dans des villas privées ? Djeinaba, traumatisée et frustrée par cette pénible épreuve, fut relâchée en fin de journée.

Djeinaba se rendit au Commissariat d’Arafat 2 pour rencontrer le commissaire, celui-ci s’excusât du comportement de son agent sans toutefois le désavouer. C’est donc qu’il cautionne les méthodes brutales de son subordonné.

Voilà le calvaire que vit quotidiennement le citoyen lamda. Combien de citoyens sont victimes des violences verbales et de la manière d’enquêter de Mr Cheibani et de son collègue ? combien s’en sortent ils ?

Il est plus que de temps de former Cheibani et son collègue à des méthodes d’enquêtes modernes, et adaptées à notre époque. Il y va de la crédibilité de notre police.

Ousmane Ndionguel