08-09-2021 17:26 - Coumba Dada Kane dénonce le silence coupable sur la loi d’amnistie de 1993 et s’interroge sur la concertation

Coumba Dada Kane dénonce le silence coupable sur la loi d’amnistie de 1993 et s’interroge sur la concertation

Le Calame - Mme Coumba Dada Kane, députée et vice-présidente d’IRA Mauritanie dénonce, dans une déclaration au Calame, « le silence coupable du président de l’Assemblée nationale et des quatre groupes parlementaires qui n’ont pas daigné donner une suite à la requête qu’elle avait formulée pour la révision de la loi d’amnistie de 1993. »

Mme Coumba Dada Kane a du mal à comprendre ce mutisme. Des courriers qu’elle avait adressés à la Commission Nationale des droits de l’homme et au commissariat aux droits de l’homme sont restés sans suite.

Pour elle, il urge de procéder à une abrogation de la loi 94-23 du 14 juin 1993 portant l'amnistie pleine et entière accordée aux membres des forces armées et de sécurité auteurs des infractions commises entre le 1er janvier 1989 et le 18 avril 1992. ‘’Tant que cette loi n’est pas abrogée, il ne pourrait y avoir d’unité nationale.

De notre côté, nous continuerons à réclamer l’abrogation de cette loi scélérate porteuse de germes de divisions. Nous continuerons à plaider de vive voix le règlement du passif humanitaire et du problème de l’esclavage.

Tant que ces deux dossiers épineux ne sont pas réglés de manière judicieuse et consensuelle, nous ne pourrons pas aller de l’avant’’, a-t-elle affirmé. Elle s’élève contre ’’la persistance d’un système ''exclusionniste'' qui ne profite qu’à une poignée de personnes au détriment de l’intérêt global. Les mauritaniens n’ont pas de problème entre eux. Ce sont les pions du système qui dressent les uns contre les autres pour continuer à bénéficier d’avantages’’, selon elle.

Mme Coumba Dada Kane avait lancé, le 21 juin dernier, une campagne de plaidoyer pour l'abrogation de la loi 94-23 du 14 juin 1993 portant l'amnistie. Selon son initiatrice, "la loi d'amnistie n'est plus en conformité avec les conventions que notre pays a signées et ratifiées.

La loi d'amnistie prive l'accès de nos concitoyens à la justice, salit l'image de notre pays et celle des forces armées. Elle crée des tensions sociales qui menacent l'unité, la stabilité et la cohésion du pays".

Mme Kane s’interroge sur le bien-fondé de la concertation que les autorités entendent initier avec l’opposition et la société civile.’’ Les journées de concertation ou de dialogue n’ont jamais abouti.

Ce sont des rendez-vous manqués de Ould Taya à Ould Abdel Aziz. Seul Feu Sidi Ould Cheikh Abdellahi était animé d’une volonté sincère de régler les problèmes en suspens. Malheureusement, le putsch des généraux a mis fin à cette initiative louable’’.

Mme Kane invite le pouvoir à mettre sur la table les questions de l’heure : esclavage et celui du passif humanitaire. Elle s’étonne de l’acceptation par une bonne partie de la classe politique de la feuille de route du gouvernement qui a fait un trait sur le passif humanitaire.

Prônant la mise sur pied d’une commission indépendante d’enquête sur l’esclavage et le passif humanitaire, Mme Kane dit rejoindre et partager la position du président du Parti Mauritanien pour la Défense de l'Environnement (PMDE) Mohamed Dellahi qui a annoncé son retrait de la Coalition de l'Opposition, et son boycott des futures concertations.

Enfin, la députée a condamné la flambée des prix des denrées alimentaires de base et le mutisme des autorités.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 1
Lus : 1199

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • hamaodo (H) 09/09/2021 11:50 X

    coumba dada sy;faut pas te fatiguer.