Tawary - Le Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie (FRUD) a tenu aujourd’hui, samedi 11 septembre 2021, à l’Espace Galaxy culturel, une conférence de presse au cours de laquelle son président M. Diop Amadou Tidiane s’est félicité de la large confiance que les mauritaniens ont placée en sa formation politique qui s’est traduite par l’élargissement de la base à travers des multiples adhésions et que d’autres sont prévues dans un futur proche.

Le président du FRUD a annoncé la tenue imminente du premier congrès avec la constitution des instances définitives.

Cette conférence de presse annonce la rentrée politique de cette formation, après une absence de la scène en raison d’un travail de proximité sur le terrain à l’intérieur du pays et à l’étranger avec nos militants.

Au cours de cette rencontre, Diop Amadou Tidiane a abordé plusieurs sujets dont le dialogue politique, la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires de base, la cohésion sociale, le dossier de la décennie, le passif humanitaire, les victimes de Cheikh Ridha, l’injustice sociale, covid-19, le fonds de covid-19, les ans deux d’Ould Ghazouani, ….

A propos du dialogue national, Diop Amadou Tidjane n’a pas manqué de dire qu’il ne peut y avoir de dialogue franc sans la participation toutes les forces vives du pays et que toutes les questions sensibles à savoir le passif humanitaire, l’unité nationale et la cohésion sociale soient discutées. « Sinon, il s'agirait de consultations et non un dialogue », souligne-t-il.

Concernant le dossier de l’ancien président, Diop Amadou Tidjane a préconisé un traitement purement judiciaire, loin de toute politisation. « Ould Abdel Aziz doit jouir pleinement de ses droits. Si sa culpabilité est clairement établie, les sanctions prévues dans le code pénal doivent lui être appliquées. Si au contraire, si son innocence est prouvée, il doit recouvrer sa liberté ».

Il a appelé à un règlement définitif du dossier des milliers de familles qui dorment dans les rues après être escroquées par Cheikh Ridha qui n'est pas inquiété.

Selon Diop, les autorités doivent mettre fin à la détérioration des conditions de vie de la population et de venir au chevet des couches les plus vulnérables qui souffrent de jour en jour.

Et un cadre du parti d’ajouter que « l’Etat a baissé les bras devant les commerçants ». "Au temps d’Aziz, les prix des denrées étaient abordables, maintenant la situation est catastrophique", a-t-il souligné.

Le gouvernement est incapable de mettre fin à la spirale de la spéculation et de la hausse vertigineuse des prix, a-t-il ajouté.

Par la suite, le président du FRUD a critiqué le pouvoir en place. "Si l’on compare les engagements pris par le candidat président et ses réalisations, le doute n’a pas de place. C’est un échec total. Il n’a pas opéré de rupture totale par rapport à la gestion des affaires et de la forme de gouvernance. Ses deux ans au pouvoir ont prouvé que son bilan est négatif", affirme M. Diop.

Enfin, le leader du FRUD a demandé au président Ould Ghazouani "de prêter une oreille attentive aux revendications légitimes des populations dont l’amélioration des conditions de vie, la justice, une école républicaine, un meilleur système de santé, l’alternance dans tous les secteurs administratifs, la transparence dans la gestion des affaires publiques, ….".

Pour rappel, le FRUD est né quelques semaines de la tenue des dernières élections municipales, législatives et régionales dernières. Et, il a participé aux consultations dans quelques villes du pays.

Ont assisté à cette rencontre, des leaders de partis politiques, des représentants des associations, des dizaines de cadres, militants et sympathisants du FRUD.

Synthèse R.Fall