Le Calame - La vallée du fleuve vit de terribles inondations en ce mois d’Octobre. Des villages sont encerclés et inondés, des cultures englouties. Face à cette situation, on entend très peu le gouvernement. On voit plutôt les députés au chevet des sinistrés… Que doit-il faire pour parer à ce désastre ?

Saleh Hanana : Je vous remercie de me donner l’occasion de m’exprimer sur certains événements de la scène nationale, en ma qualité d’actuel député et de président d’un parti de la mouvance présidentielle. Ces inondations ont été très dévastatrices pour toutes les populations de la Vallée. Le gouvernement a déployé un très grand effort en mobilisant toutes les autorités locales et régionales. Cela n’est certes pas suffisant devant l’ampleur de la catastrophe mais ce sont des efforts louables qui doivent être renforcés.

- La rentrée politique a été marquée, après la présidentielle de Juin dernier, par le discours d’investiture du président de la République et la DPG du PM. Quelles appréciations vous en avez faites ?

- En ma qualité de président d’un parti de la mouvance présidentielle, j’apprécie bien évidemment les contenus du discours d’investiture du président la République Son Excellence Monsieur Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani de la DPG de son Excellence Monsieur le Premier Ministre.

- Le président de la République a proposé un dialogue aux différents acteurs politiques du pays. Comment avez-vous accueilli cette offre, alors que le Président vient d’être réélu confortablement et qu’il dispose d’une large majorité au Parlement ?

- Le dialogue politique proposé par Son Excellence Monsieur le Président de la République constitue, selon nous, un pas gigantesque vers l’instauration d’une paix durable et d’une stabilité réelle.

- Pour certains, la DPG du gouvernement est trop ambitieuse ; pour d’autres, irréaliste. Comment l’avez-vous trouvée, au regard des engagements du président de la République et des besoins des citoyens mauritaniens ?

- À Hatem, nous pensons que cette déclaration de politique générale est réaliste et peut être traduite sur le terrain, si les efforts de tous les citoyens de bonne foi se conjuguent dans cet objectif.

- La rentrée scolaire est agitée depuis quelques jours par des manifestations de parents d’élèves, les responsables des établissements privés protestent contre la loi d’orientation adoptée en 2022 par le Parlement. Que vous inspire cette atmosphère ?

- Elle nous préoccupe beaucoup. À Hatem, Nous sommes et avons toujours été du côté des opprimés et de leurs justes revendications. Mais nous pensons, en cette occurrence, qu’il vaut mieux aller à la table des négociations, afin de trouver des solutions de compromis garantissant à chacun son droit, dans la concorde et la paix sociale et politique.

Propos recueillis par Dalay Lam