Cridem

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12-02-2012

19:03

COD: camouflet politique.

Les dirigeants de l’opposition hostile au dialogue politique, ont jugé utile de déballer leurs appréciations de la situation politique intérieure, lors d’une audience accordée par le président tunisien Moncef Marzouki.

Au-delà de la pertinence ou non des «analyses» critiques développées par Messieurs Jamil Mansour, Moustapha O. Bedreddine, O. Bettah et O. Lavdal …, chaque citoyen de ce pays est en droit de se poser la question: pourquoi étale-t-on au grand jour nos problèmes internes devant un chef d’Etat étranger, fut-il maghrébin?

Pourquoi avoir refusé de procéder à ce déballage lors des assises du dialogue national et y consentir lors d’une brève audience auprès d’un hôte étranger? La classe politique tunisienne peut-t-elle, sans conséquences, se comporter ainsi? Il est vrai que l’exégète musulman Ghanouchi n’est pas le sonore Jamil Mansour et que l’austère professeur Moncef Marzouki n’est pas le richissime Mtre O. Bettah

Quand on sait que le chef d’Etat tunisien est venu plaider une cause bien précise, celle de l’Union du Maghreb, l’on mesure sa gêne, contraint d’écouter -par politesse- les dirigeants de la COD, reproduire leurs discours nihilistes sur la Mauritanie, des discours du reste largement éculés, car ressassés à tout bout de champ lors des interminables débats radiotélévisés du parlement, sur les sites électroniques et dans les journaux mauritaniens.

Que peut-on attendre de dirigeants politiques prompts à livrer le pays en spectacle aux hôtes étrangers, en décriant une situation somme toute avantageuse, comparée à celles où se débattent certains pays de la sous-région? La véhémence des critiques devant l’illustre hôte étranger, prouve que notre pays a profondément changé; à ce sujet le président tunisien ne s’est pas privé de rappeler à ses visiteurs d’une nuit,

1. qu’il est désormais un chef d’Etat, donc soumis à des devoirs diplomatiques

2. que leur visite et la teneur de leurs propos, prouvent, que contrairement aux prétentions de certains d’entre eux, la Mauritanie est très différente de la Tunisie de Ben Ali

3. qu’en Tunisie aussi, les manifestations sont fréquentes, surtout depuis la révolution!

Obliger un chef d’Etat étranger à s’exprimer ainsi s’apparente non seulement à un camouflet politique pour les dirigeants de la COD, mais également à une indignité (politique) dont les citoyens de ce pays sauront se rappeler à coup sûr lors des prochaines échéances électorales…





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