Cridem

Lancer l'impression
15-06-2012

15:06

Coup de flash sur… Yéro D, le cinéaste qui réalise son rêve d’enfant !

Après avoir regardé «En attendant le bonheur» d’Abderrahmane Sissako, Yéro Djigo ne pensait pas qu’il pouvait lui aussi réaliser un jour cet exploit convoité avant qu’il ne produit son premier court métrage de 12 minutes.

Depuis, il enchaine dans ce métier prisé avec un actif de plusieurs reportages qui promet une future carrière dans la cour des professionnels du cinéma… Tout petit dans son quartier populaire de Medina 3, le jeune Yéro passait le plus clair de son temps dans la demeure familiale, surtout devant le petit écran quand il n’était pas en compagnie de ses compagnons de jeux.

Et pendant des heures, il restait scotcher aux faits et gestes des personnages des téléfilms et n’arrêtait pas de rêver de réaliser ses propres films un jour comme s’il avait entendu un certain Général Charles de Gaulle dire : «La gloire se donne seulement à ceux qui l’ont toujours rêvée».

Comme en atteste le propos du réalisateur-photoreporter, Yéro Djigo : «Tout petit, je passais mon temps à regarder les téléfilms à la télévision. Et c’est ainsi que j’ai commencé à m’imaginer dans la peau d’un réalisateur du cinéma. Sans attendre d’avoir les moyens, j’ai ainsi commencé à filmer toutes les petites cérémonies qui se déroulaient dans le quartier et à ses environnants : des baptêmes du quartier, des films sur les jeunes chanteurs du quartier… Des années après j’ai travaillé pour le compte des studios Tom Bass Record jusqu’au jour que j’ai commencé à travailler pour Sahara Médias. Maintenant, je travaille pour plusieurs chaînes de télévisions internationales»

Un photoreporter au regard perçant sur un nouveau regard

En effet, Yéro Djigo est l’auteur de plusieurs reportages diffusés sur les chaînes de télévisions internationales. Mieux, il a été sacré lauréat du prix national de la SENAF (Semaine nationale du film) en 2011 avec son court métrage de 12mn : «Les Pas des Médias en Mauritanie». Un film qu’il a réalisé après une formation à Montpellier auprès de nos confrères de France3.

Plus audacieux qu’ambitieux, le jeune lauréat de la SENAF, qui a cru à ses chances de réalisateur après avoir bien regardé le film «En attendant le bonheur-Herremakono» de notre national Abderrahmane Sissako, s’est également lancé dans la photographie après avoir lu des tonnages des paperasses des magazines photos du reporter sans frontières qui lui offraient la jeune femme occidentale qui est devenue depuis des mois sa douce moitié devant Allah et les hommes.

D’imaginations fertiles, Yéro Djigo vient de lancer le premier concours de photographie intitulé le «nouveau regard» sur la Mauritanie, mais et surtout sur les Mauritaniens avec la collaboration de l’IFM (Institut français de Mauritanie) au profit des jeunes photographes donc chaque participant doit proposer quatre photos, qui n’ont rien avoir les anciens «clichés» de la Mauritanie. A en croire Yéro Djigo, le vainqueur de ce concours gagnera un appareil numérique de photo et ira faire une formation rapide dans la capitale sénégalaise.

Camara Mamady


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org