Cridem

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02-07-2012

11:42

Querelle intellectuelle entre Hanevi et Ould Moine : La plume fait plus de mal que le sabre.

Une querelle intellectuelle de haut niveau, qui ne manque malheureusement pas d’hypocrisie vindicative occupe actuellement une bonne place sur la toile version arabe, suscitant des lecteurs une grande admiration pour le style littéraire élevé déployé par les antagonistes, qui se hisserait au niveau académique si elle n’avait pas été par endroits profondément choquante.

Il s’agit d’une querelle par plume interposée, qui captive l’intelligentsia arabophone, opposant le patron du site Taqadoumy Hanevi Ould Dehah à l’ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération Mohamed Ould Moine

Loin de pouvoir calquer fidèlement le portrait de cette dispute, l’objectif serait plutôt d’en tenir informer les francophones ou les bilingues de l’intérêt qu’elle continue d’entretenir sur la toile d’araignée, créant une situation de confrontation entre deux géants de la plume qui ont déversé tout leur talent l’un sur l’autre pour s’humilier réciproquement, sans réellement parvenir à départager l’opinion restée grande admiratrice de ces génies de la plume.

Un bref aperçu du fond de la querelle fait savoir qu’elle a pris source, depuis la découverte quelques années après par Hanevi Ould Dehah, de l’identité de l’auteur du pseudo très connu sur le net de Hacen Mocktar, qui appartiendrait à son avis, sur la base de plusieurs preuves à l’ancien « ministre de la communication des putschistes » comme il dit, l’accusant même d’être l’une de ses mains qui l’avait jetées dans la prison.

« Combien tu es un ministre téméraire narcissique..Ta trahison pour ma confiance est une loyauté et ton affront à Ould Cheikh Abdallahi est un éloge ! Tous les moyens qui peuvent t’aider à m’insulter sont permis. Comme si nous n’avons pas combattu ensemble au sein du mouvement « Conscience et Résistance… Comme si nous n’étions pas deux amis qui font leur veillée dans les cafés de Nouakchott. Tu allumais ta cigarette et donner libre imagination à ta voix.

Je me moquais beaucoup des tes hypothèses antireligieuses quand tu doutais dans tes délires philosophiques profondes de l’existence du monde » écrivait Ould Dahah à propos de Ould Moine, faisant remarquer qu’il appelait aujourd’hui Mohamed Ould Abdel Aziz par le nom de Général après l’avoir défendu en tant que président de la république « alors que la réalité indique qu’il était général et qu’il est devenu président » ajouté Dehah, s’étonnant de l’ironie du temps.

Evoquant l’outrage fait à l’ancien président de la république Sidioca, Hanevi dit : « J’ai été étonné par ta dévotion dans l’insulte après que tu es trouvé celui qui te rendra la pesée au double, alors que c’est toi qui a péché dans la vie du président Ould Cheikh Abdallahi, un érudit calme, plus âgé que ton père. Tu l’as accusé de mensonge et appelé « président poupée », lui proférant des invectives que personne ne peut prononcer dans ses contradictions.. »

Réagissant dans le site « vewassel » à cette attaque intitulée « péchés d’un ex ministre de la communication », Mohamed Ould Moine s’en prend virulemment à Ould Dehah, rejetant en bloc toutes ses accusations, en premier tout lien avec le pseudo d’Hacen Mockar, source première de cette polémique.

Dans sa réplique « la charge des faibles », l’ex ministre s’est dit profondément étonné de l’adversité qui domine le professeur Hanevi ces jours-ci à son égard, se plaignant de ses accusations outrancières sans fondement portées à son endroit, devenues aujourd’hui le centre des discussions dans les marchés, les rues , dans leurs clubs « sans que je trouve un motif à cet acharnement aveugle, à cette charge surprenante sur laquelle il insiste malgré ma patience, mon attentisme et mon embarras d’entrer avec lui dans un différend alors qu’il n’existe pas de litige entre nous » dit-il.

Ould Moine qui apporte un démenti catégorique au pseudo d’Hacen Moctar revient sur ces prête-noms qu’il inscrit dans le domaine du naturel dans les genres médiatiques et littéraires pratiqués dans le monde entier, non pas par peur ou par cupidité, mais pour se libérer des pressions personnelles et des contraintes sociales qui peuvent empêcher l’homme de dire la vérité et qui peuvent également amener le lecteur à s’intéresser à leur auteur sur la base de ses écrits.

« Peut être que Hanevy et ses nouveaux pairs imaginent que je crains Ould Abdel Aziz et que je cherche à lui plaire, à m’attirer ses privilèges, sans bien connaître Mohamed Ould Moine. Je leur raconterai un peu de mon histoire avec cet homme dont j’étais ministre au sein du premier gouvernement du mouvement de rectification. Le Rfd avait refusé à l’époque des postes ministériels au sein du gouvernement.

Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf est parti à la quête de ministres non Rfdiestes, mais qui ont des liens avec les leaders de ce parti. Il m’a proposé d’entrer dans son équipe ; ce que j’ai accepté, défendant à l’époque avec conviction et talent le régime, participant également à la prise de décision politique dans une étape difficile de notre histoire » dit-il « mais, nous n’avons tardé à ne plus s’entendre, allant chacun sur son chemin » a-t-il ajouté.

L’ancien ministre est revenu sur la campagne présidentielle de juillet 2009, sur la proposition qu’il a rejetée du président Ould Abdel Aziz puis du Premier ministre Dr Moulaye de le nommer Ambassadeur en Iran, des comptes créditeurs laissés après son passage aux ministères d’affaires étrangères et de la communication, du présumé film auquel il a été lié, présentant le chef de l’Etat en tractation suspecte avec des hommes d’affaires brésiliens avec Coumba Ba comme interprète, que la COD devait projeter au cours de l’un des ses meetings……Un film que Ould Moine accuse Hanevi d’utiliser à des fins commerciales pour décourager des investisseurs, ou pour user de cartes de pression.

« Il est vraiment regrettable que je ne suis par celui qui a occasionné les fuites de l’histoire de Hanevi, que je n’en suis pas au courant, que je n’ai jamais cherché à l’exaspérer. J’évite la confrontation avec lui et suis ses écrits, j’avale les vestiges des idées qui le passionne et qu’il impose par la force à ses lecteurs, intellectuellement et dans l’adversité » dit-il

Md O Md Lemine


 


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