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28-07-2012

17:12

Projet d’intervention au Mali : Fabius prépare l’offensive depuis Dakar.

Le ministre français des Affaires étrangères est à Dakar depuis hier, pour une visite de travail. Laurent Fabius est venu finaliser le soutien logistique que la France a accepté d’apporter aux troupes militaires qui doivent intervenir au nord du Mali. Pour cette opération, le Sénégal est choisi pour servir de base aux avions qui vont pilonner les positionnements des islamistes.

L’intervention des forces militaires de la Cedeao au nord du Mali se précise de plus en plus. L’un des grands obstacles à cette intervention est sur le point d’être levé. En effet, la France a, semble-t-il, accepté de satisfaire la condition posée jusque-là par le Sénégal pour l’envoi de ses troupes au Mali.

Le chef d’Etat-major général des Armée, Abdoulaye Fall avait, comme l’avait écrit Le Quotidien, dit que le Sénégal n’est pas prêt à en­voyer des troupes militaires au Mali sans la mise à sa disposition de mo­yens aériens nécessaires.

D’ail­leurs, cette question de moyens militaires pour l’intervention au Mali avait été, d’après des in­for­mations reçues, au centre des discussions entre le Pré­sident Macky Sall et son homologue François Hollande, lors de sa visite en France.

Aujourd’hui, c’est le ministre français des Affaires étrangères qui séjourne à Dakar, pour, dit-on, une visite de travail de deux jours. Mais, selon des sources, les véritables raisons du déplacement du chef de la diplomatie française à Dakar sont liées à la crise malienne. Laurent Fabius, qui sera reçu par son homologue sénégalais, Alioune Badara Cissé et par le président de la République ce matin, est, à en croire nos interlocuteurs, venu discuter de la question portant sur les moyens d’intervention au Mali.

M. Fabius va, selon des informations reçues, finaliser le soutien logistique de la France aux troupes armées qui doivent intervenir au nord du Mali pour chasser les islamistes et autres rebelles de cette zone qu’ils ont fini de conquérir.

Cela dit, le Sénégal va jouer un grand rôle dans cette guerre déclarée contre les islamistes d’Ansar Dine et ceux du Mujao. Il est, d’après nos interlocuteurs, choisi pour servir de base aux avions qui vont pilonner les positionnements des islamistes et autres rebelles, avant l’engagement des troupes terrestres. On précise même que cette opération va durer entre 10 et 15 jours.

La décision du Sénégal de ne pas envoyer de troupes au Mali était motivée par le fait que ses autorités militaires avaient émis des réticences sur le déploiement de militaires dans la partie nord du Mali. Le Cemga avait dit au Président Macky Sall que ce serait un risque d’engager des éléments dans cette opération sans pour autant satisfaire un certain nombre de préalables, surtout quand l’on sait que les islamistes sont bien armés et disposent même de batteries anti aériennes. D’ailleurs, l’Union européenne avait déclaré lundi dernier, qu’elle est prête à soutenir le déploiement d’une force de stabilisation africaine au Mali sous mandat de l’Onu.

Aujourd’hui, la France a accepté d’apporter son soutien logistique aux forces qui doivent intervenir au Mali. Reste maintenant à savoir si le Con­seil de sécurité de l’Onu, qui bloque toujours la demande formulée par le Cedeao pour obtenir une autorisation d’intervenir dans le nord du Mali, va changer d’avis.


 


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