19:41
Le joli coup de l’artiste-peintre Hussein Haidara qui a surpris tout le monde [PhotoReportage]
Sa vie va certainement changer. Ce dimanche 25 novembre, il s’est vu décerner à l’unanimité le Prix Marie-Françoise Delarozière. Avec ce triomphe, Hussein Haidara marque un joli coup en devenant le Premier gagnant du Salon Mauritanien des Arts Plastiques. Cerise sur le gateau, il bénéficie d’une exposition de ses œuvres à l’Intititut Français de Mauritanie (IFM) en 2013.
Ses trois œuvres, qui lui ont valu ce prix, ont mis en ébulltion les membres du jury du Prix Marie-Françoise Delarozière ."Le travail de Hussein Haidara s’impose immédiatement quand on le regarde. Ce qui fait sa force, c’est la relation immédiate qu’il a à l’idée de la mort, pas une mort triste, mais une mort avec la possibilité de la renaissance, donc une mort liée à la vie.
Je crois que c’est ce qui fait immédiatement la force de son travail", souligne Philippe Piguet, histoire de l’art, critique d’art français et président du jury.
"C’est quelqu’un qui travaille beaucoup", juge Isabel Fiadeiro, propriètaire de la Galerie d’Art, Zeinart.
Cette artiste-dessinatrice portuguaise a découvert Hussein Haidara en 2007 au siège de l’Union des Artistes Peintres de Mauritanie (UAPM). C’est là où Hussein Haidara a commencé à faire ses premiers pas dans le domaine des arts plastiques sous l’encadrement de Mokhis et de Khaled.
"J’ai senti très vite qu’il était différent, qu’il avait quelque chose à partager, à communiquer avec les autres, pas avec les paroles mais avec les images", se souvient Isabel Fiadeiro qui souligne que Hussein Haidara "n’est pas encore arrivé là où il doit être". "Il travaille très dur pour avancer et cela est très important dans le travail artistique", ajoute-t-elle.
Il a fallu qu’il traverse ses 38 ans pour que son heure de gloire arrive. Avec ce prix, cet homme discret surprend tout le monde. En 2013, il sera à l’honneur à l’Institut Français de Mauritanie (IFM) dans une exposition personnelle. "Il est sur le bon chemin. Il va étonner, peut-être même choquer. Car, son travail questionne l’existence des mauritaniens, touche des problèmes actuels qu’ils ne veulent pas évoquer", explique Isabel Fiadeiro.
Ce premier salon mauritanien des arts plastiques organisé par l’Institut Français de Mauritanie (IFM) en partenariat avec l’ Union des Artistes Peintres de Mauritanie avait réuni 20 artistes sélectionnés sur dossier par un jury . celui-ci a accordé deux mentions spéciales à Hamady Diallo et à Faiza. Quant au Prix du public, il est revenu à Mohamed Ali Bilal.
"Dans l’histoire, les jurys ont toujours été contestés, parfois même les artistes hués. Mais, je vous répète : qu’importe ! L’important pour nous, c’est que le Salon Mauritanien des Arts Plastiques existe, l’important est de donner la parole aux artistes plasticiens, aux jeunes artistes de Nouadhibou, de Nouakchott, d’Atar, de Rosso, à ces jeunes artistes qui rencontrent souvent des difficultés à exposer à Nouakchott", a rappelé Jany Bourdais, directeur de l’Institut Français de Mauritanie (IFM), à l’occasion de la clôture et de la remise des prix du premier Salon mauritanien des arts plastiques.
Babacar Baye Ndiaye