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Amy et Kébé : Histoire d’une rupture artistique
Entre le Sénégalais Mansour Kébé et la Mauritanienne Amy Sow, après des années de dur labeur, viennent d’opérer une rupture artistique avec les arts de la décoration de maison.
Mansour Kébé et Amy Sow mettaient la toute dernière main à leurs nouvelles œuvres d’arts de décoration dans l’atelier de la sœur de Bana Korel sis à Socogim K le vendredi dernier. Et ils avaient le regard pétillant des grands artistes-plasticiens, qui ne vivent que pour la passion de l’art. L’un et l’autre ont travaillé dur pour arriver là où ils sont maintenant.
Elle, la plus studieuse des élèves «mokhisettes», a su s’affranchir de son maître Mokhis pour laisser éclater son immense talent artistique. Amy Sow a, à son actif plusieurs œuvres magnifiques et aux styles diversement variés. Et lui, on ne lui connaît point de maître.
Il a débarqué en Mauritanie avec son savoir-faire. Un savoir-faire que Mansour Kébé ne cesse de transmettre aux jeunes mauritaniens.
De la toile à l'art de décoration
L’idée du nouvel art de décoration est née d’une rencontre fortuite entre Jany Bourdais, le directeur adjoint de l’Institut français de Mauritanie (IFM) et les deux artistes : Mansour Kébé et Amy Sow. Ce fin connaisseur du monde des arts plastiques avait, semble-t-il, su tout de suite que ces artistes pouvaient former un duo. Il ne s’est pas du tout trompé.
En témoigne le propos d’Amy Sow : «Le directeur adjoint de l’IFM est venu voir le début de nos travaux et n’était pas du tout déçu. Il a même dit qu’il ne s’était pas trompé de nous proposer ce travail artistique».
Autant dire que Mansour Kébé et Amy Sow présenteront -le15 janvier prochain, après un regard croisé, au public de Nouakchott- une nouvelle production des arts de décoration de maison où l’on remarquera sans doute, un refus des mélanges, une recherche d’identité, de pureté et de lumière : installations, design… sont menus de cette exposition à l’IFM.
Et les absents à cette expo ne pourront pas dire comme un Jacques Attali : «L’on se souviendra alors la grandeur de l’artiste est le refus de l’innocence».
Camara Mamady