Cridem

Lancer l'impression
13-03-2013

15:17

Zouerate : Après les douloureuses démolitions, les élus obtiennent un engagement de l’État pour une juste compensation aux victimes

Une liste des citoyens à dédommager est parvenue au Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire dans une lettre officielle envoyée par les élus de Zouerate Yacoub Ould Salem, Wane Mamadou Saïdou et Mohamed Ould Avoulwat après l’entretien que le Maire et de député de Zouerate ont tenu à Nouakchott avec le Ministre.

Dans leur démarche, les élus avaient demandé une juste compensation au profit des 45 habitants détenteurs de permis. Dans cette optique de MHUAT c’est engagé au nom de l’Etat à compenser justement les concernés.

Rappelons que le jeudi 7 mars, les autorités locales avaient reçu l’ordre de démolition plusieurs habitations qui se trouvaient sur un site destiné au projet de construction des 600 logements à Hait palmeraies ( financé a hauteur de 7 milliards d’Ouguiyas).

Les citoyens lésés disposaient de permis d’occuper transmises par les autorités locales et avaient déjà entamé la construction de leurs maisons. Un lourd investissement qui ne pouvait être démolis sans compensation. Certains avaient mis toutes leurs économies dans de modestes habitations alors que d’autres avaient fait de lourds investissements.

Les opérations de démolition ont été entamés ce matin ce qui avait provoqué des affrontements entre les services de maintiens de l’ordre et les habitants du quartier et l’indignation des populations et des élus.

La ville de Zouerate connait ses dernières années de graves de problèmes de logement accentués par l’accroissement sans précédent de la population. Les prix des loyers ont été multipliés par 10, certains fonctionnaires de l’Etat comme les professeurs et les enseignements ont d’énormes difficultés à joindre les deux bouts. Ainsi les grèves et débrayages des enseignements et des professeurs se sont multipliés ses derniers années, les employer de la Snim connaissent eux aussi des problèmes de logement les dernières constructions de la Snim datent des années 80.

Si la construction des 600 logements vient répondre à une problématique récurrente, elle doit aussi prendre en compte les populations dont leurs maisons ont été détruites ou leurs terrains expropriés pour ne pas résoudre un problème et en créer un autre. La mise en œuvre de ses engagements (la compensation) dans les meilleurs délais permettra sans nul doute d’apaiser les tensions et asseoir une justice sociale.


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org