La liberté n’a pas de prix. Le prix du journal ‘’ Ech Tary ‘’ (libéralement Quoi de neuf ? est fixé à 100 Um mais l’acheteur est libre de proposer le prix qui lui convient. Je ne me souviens plus du premier numéro du journal satirique ‘’ Ech tary’’ que j’ai lu car j’ai bien l’impression que je suis né avec le style profondément ancré dans notre mémoire collective de cette manière de faire boire l’amère vérité à ceux qui ne la supportent pas !

En effet avec la parution de cette publication , suivie plus tard par celle de ‘’ chi ilouh ef chi’’ ( qui veut dire du coq à l’âne) , les nomades modernes se sont accommodés avec ce machin nommé ‘’ démocratie ‘’ en cultivant la légitime contradiction sur le terrain de la dérision .

issus d’une vielle école créatrice des paroles assassines , les pinces rires , toujours fauchés, qui animent ces deux journaux ont produit , dans des locaux , souvent assiégés par les cafards , une déstabilisante littérature .

Cette mémorable littérature dont les intenses moments fonts l’ objet d’un livre qui vient de paraître , met à nu la vanité officielle du discours politique et tend au prince et à tous les prétendants au trône , un miroir qui reflète leur nudité .

Abdel Kader Ould Mohamed