Le chef d'état major des armées de Guinée Bissau, Antonio Indjai, reçu le 15 décembre 2010, par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, avec qui il a parlé du sort de trafiquants de drogue détenus en Mauritanie, selon l’hebdomadaire Alakhbar Info, est accusé, par le Département d'Etat américain à la justice, de trafic de drogue et de vente d'armes aux rebelles colombiens des FARC.
Avant cette visite d’Antonio Indjai, Alakhbar avait reçu une correspondance qui détaillait que le chef d’état-major de l’armée Bissau guinéenne"discutera avec Ould Abdel Aziz du sort de 42 détenus en Mauritanie pour trafic de drogue".
Ces détenus ont été, par la suite, relaxés ou ont bénéficié d’une remise de peine comme le français Eric Walter Amigan dont la peine a été réduite de 15 à 10 ans avec un transfèrement vers son pays. Le dernier du groupe, Seydou Kane, a été libéré il y a quelques mois, selon l'hebdomadaire.
L’homme d’affaires espagnol d’origine sahraouie,
Hamadi Ould Bouchraia (
Hamadi Busarai Emhamed dans ses documents espagnols),
consul honoraire de la Mauritanie en
Guinée Bissau (où il a aussi été
consul honoraire d’Espagne) a lui aussi obtenu de
Ould Abdel Aziz, en novembre 2008, la disculpation et la libération de son neveu qui était détenu par
Nouakchott pour trafic de drogue, ajoutait
Alakhbar Info.
À noter que l'inculpation américaine de
Antonio Indjai fait suite à l’arrestation, il y deux semaines, de
Bubo Na Tchuto, ancien chef d'état major de la marine bissau-guinéenne.
Déjà le député français,
Noël Mamère, a accusé
Ould Abdel Aziz, le 21 janvier dernier, de parrainage de trafic de drogue entre l’
Amérique, l’
Afrique et l’
Europe via l’
Afrique de l’Ouest. L’
Afrique de l’Ouest qui n’est plus seulement un lieu de transit, mais une destination finale pour la revente et la consommation de stupéfiants, selon un rapport de l’
ONUDC, Office des Nations Unies pour la drogue et le crime, publié, lundi 15 février 2013.
L’
ONUDC a également précisé que l’essentiel de la cocaïne passe par la
Guinée-Bissau et le
Ghana, ce dernier pays qui a été plusieurs fois cité ces derniers jours dans la presse mauritanienne laquelle évoque des enregistrements audio, révélés par les sites mauritaniens d'information en ligne,
Taqadoumy.com et
Essirage.net, qui font état d'une "
transaction douteuse" entre le président
Ould Abdel Aziz et un ressortissant irakien,
Alawi, établi au
Ghana.
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