Cridem

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22-04-2013

08:12

Meurtre des enfants d’Atar : Houriye a-t-elle été violée ?

Les médias et l’opinion, voire les flics se passionnent plus dans leur imagination et investigations pour cerner les mobiles encore inconnus du meurtre de Houriye ; cette fillette tuée à Atar la semaine dernière et dont les frères sont sortis indemnes du carnage sanguinaire ; à parler d’une affaire de faim.

Comme si cet appétit alimentaire est plus puissant que le désir charnel qui conduit parfois des personnes mentalement fragiles à commettre l’irréparable, alors que tout le pays ne revenait pas encore de l’horreur du meurtre de Penda Soghé.

Alors que la question du pain pourri continue d’être avancé par certains pour expliquer ce drame odieux, d’autres observateurs pensent que cette tragédie présente énormément des similitudes avec le cas des faux taximen arrêtés pour avoir tuer de la manière la plus inhumaine quelques jours auparavant, précisément le 2 avril courant la mère du petit Alassane.

Autrement dit et pour éviter de verser dans la diffamation « Qhathv) interdite par l’Islam, l’hypothèse selon laquelle Houriye aurait été violée par son bourreau avant d’être éliminée, est une piste, surtout en l’absence d’indicateurs solides tels que, à titre d’exemple, des antécédents rapportés sur le présumé tueur.

Une piste qui conduit certains à se demander, si le meurtrier, sous l’emprise de son appétit charnel, et en mesure de satisfaire son désir face à des gosses inoffensifs, il n’a pas abusé de sa victime, avant de réaliser la gravité de son crime et de décider par la suite d’éliminer coute-que-coute les frères de la fille pour s’épargner les conséquences gravissimes de son forfait une fois démasqué.

Cette voie n’a malheureusement pas été prospectée au départ, du fait que sous le choc, l’opinion pensait plutôt que les enfants avaient été attaqués par un monstre ou par des meutes de chien. Une psychose qui a fait perdre un élément décisif de l’enquête à savoir l’autopsie de la fille tuée pour s’assurer qu’elle n’avait pas fait l’objet d’un viol avant d’être liquidée, exactement à la manière horrible de feue Penda Soghe.

Une piste à laquelle, les policiers et l’opinion ont plutôt préféré celle du pain, que la petite disparue aurait qualifié de pourri, suscitant selon des sources l’ire de cet ouvrier opérant dans le ramassage et la vente des cailloux pour les besoins du bâtiment. Une colère qui l’aurait tirée de la plénitude de sa conscience, commettant l’odieux crime. Un élément de réponse de l’énigme, qui montre sa fragilité, face à un homme adulte dont le casier judiciaire établi par les autorités sécuritaires d’Atar ne mentionnerait aucun antécédent.

Md O Md Lemine


 


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