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Conférence de presse mouvementée de la coordination des syndicats de la Santé en Mauritanie à Nouadhibou
La coordination Régionale à Nouadhibou des syndicats de la santé en Mauritanie tenait à organisé une conférence de presse ce 12 Mai 2013 dans un Hôtel de la place. C’était sans compter sur la police nationale qui s’était présentée avant le démarrage de l’événement refusant tout accès aux personnes conviées.
Selon la police cette activité ne pourrait avoir lieu faute d’autorisation des autorités compétentes. Les grévistes prendront leur mal en patience en choisissant d’inviter la presse dans les locaux du Centre Hospitalier de Nouadhibou « Hôpital Espagnole ».
Des l’entame de la conférence, un élément de la sécurité privée de l’Hôpital se présentera dans la salle pour signifier au personnel médical que le Directeur du Centre Hôpital demande à toute personne étrangère au service d’évacuer les lieux.
Cette demande sera rangée aux oubliettes. La Police se présentera dans la salle pour mettre fin à cette conférence de presse « illégale ».
Néanmoins, avant que les journalistes n’évacuent les lieux, ils ont eu à recueillir les doléances du personnel et poser leurs questions.
La conférence de presse était animée par les Dr Fall Ahmed, Kemal Ahmed, Isselmou,Cheikh Ould Ghawth.
Les doléances des grévistes tournent autour des points qui suivent :
• L’amélioration des honoraires de garde. A titre d’exemple, un Médecin qui effectue une garde se voit pointer 7000 UM tandis que son collègue qui effectue les mêmes taches à Nouakchott perçoit 12000 UM. Pour les grévistes ceux qui exercent dans les régions doivent être plus considérés pour la simple raison que les extras que leurs collègues de Nouakchott s’offrent aucune région de la Mauritanie ne peut les obtenir. Les infirmiers perçoivent pour ces gardes 1500 UM et les garçons et filles de salle n’ont droit qu’à 500 UM.
• L’amélioration des conditions de travail notamment le matériel, les formations continues, les primes d’évacuation, la généralisation des primes d’éloignement.
• Etc.
Les grévistes soutiennent que certaines pressions voire intimidations sont exercées quotidiennement sur certains parmi eux. Ils affirmeront que certaines personnes ayant participé aux précédents mouvements ont été affectées dans d’autres services où leur spécialité n’est guère sollicitée.
Le personnel en exercice au sein de l’Hôpital régional est de 170 individus et les grévistes sont estimés entre 85 et 90 %.
Durant la grève qui a pris effet à compter d’aujourd’hui, les grévistes informent la population que certains services demeureront assurés. Il s’agit des urgences, de la réanimation et de l’hémodialyse. Ils demeurent disponibles pour dialoguer afin de ne point paralyser le système sanitaire à Nouadhibou.
Abou Oumar Ba
