A l’Ecole Nationale d’Administration, de Journalisme et de Magistrature (ENAJM), Brahim Bakar Sneiba a présenté ce mercredi 19 juin son premier ouvrage, "La Mauritanie entre les Chars et les Urnes : 1978-2008" publié aux Editions Fondation Cheikh M’Rabih Rabou pour le patrimoine et le développement, qui retrace l’arrivée des Forces Armées de la République Islamique de Mauritanie (FARIM) au pouvoir en 1978.

Dans ce livre, Brahim Bakar Sneiba rend un vibrant à ces hommage "rares officiers supérieurs qui allient qualités intellectuelles, physiques et morales". Au premier rang desquels le colonel Ndiayane à qui l’on n’a jamais rendu un deuil national.

L’auteur y brosse également "la prégnance des concurrences tribales et les clivages ethniques" qui déséquilibrent l’institution militaire.

Le livre retrace les différents processus de transition démocratique visant à instaurer des institutions démocratiques. Lors de la présentation de l’ouvrage, Brahim Bakar Sneiba a réaffirmé sa ferme croyance que c’est l’intelligentsia mauritanienne qui a toujours poussé l’armée à prendre le pouvoir.

"Il n’y a pas eu de coup d’Etat qui n’a pas été soutenu par les intellectuels. Je connais des intellectuels, quand j’étais à l’armée, qui nous incitaient à prendre le pouvoir. C’est le peuple qui est putschiste.

C’est l’intelligentsia qui est putschiste. Qui a fait un coup d’Etat en Mauritanie sans qu’une partie des Kadihines, des Nasséristes ou des Baasistes ne viennent le soutenir?", souligne Brahim Bakar Sneiba. "Ce sont les civils qui doivent croire aux valeurs démocratiques et ne pas être obnubilés par l’appât du gain", a ajouté l’auteur de "La Mauritanie entre les Chars et les Urnes : 1978-2008".

Babacar Baye Ndiaye