Cridem

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03-07-2013

09:45

Enrôlement discriminatoire : Kwars et haratines victimes du même virus selon Biram

Bâ Mamadou Alassane du PLEJ, Biram Ould Dah Ould Abeïd de l’IRA, Kane Hamidou Baba du MPR et Bâ Alassane dit Balas du Parti Arc-en-ciel étaient venus rehausser par leur présence la Journée d’Echanges de l’ONG Kawatal Yellitaaré, organisée lundi dernier à la Case.

Une occasion au cours de laquelle, cette pléthore de leaders mauritaniens ont pris la parole et où dans son intervention, le leader de l’IRA a mis en exergue le mal partagé par les négromauritaniens et les haratins que représente l’enrôlement.

Présentant d’emblée l’organisation qu’il préside, Djibril Sow a précisé que Kawatal Yellitaaré est une ONG de défense des droits humains.

Il a souligné également qu’elle mène des actions multiples de dénonciation des violations des droits fondamentaux à l’encontre des couches vulnérables, fragiles, marginalisées au sein des réseaux notamment FLERE et en étroite collaboration avec des organisations actives sur le terrain telles que IRA-Mauritanie, le Mouvement TPMN, des organisations des victimes et celles à vocation générale de défense et promotion des droits humains.

Sur la pente glissante du foncier, il a égrené le chapelet des maux dont souffrent les Mauritaniens particulièrement l’expropriation foncière, les difficultés d’enrôlement à l’Etat civil, les contrôles intempestifs des agents de sécurité routière et frontalière, les déviations des projets de développements destinés à réparer des injustices reconnues par les autorités publiques (déportation, passif humanitaire, esclavage…)

Prenant à son tour la parole sous un tonnerre d’applaudissement, le leader de l’IRA Biram Ould Dah Ould Abeïd a demandé une minute de silence à l’âme de toutes les victimes des violations de droits humains commises en Mauritanie. «Je ne suis pas d’accord avec le pouvoir, non plus avec l’opposition.

Parce qu’ils sont tous pareils pour moi. Ce sont eux, qui ont animalisé les Haratines et continuent à le faire jusqu’à présent. Et notre stratégie est très claire pour faire face à ces gens : pas de compromis, ni de compromission avec les oppresseurs racistes. Nous sommes prêts d’aller en prison et s’il le faut de mourir sur le chemin de la libération de nos frères.

Je suis prêt à mourir si c’est le prix à payer pour que les oppresseurs racistes quittent le pouvoir. Je suis très fier aujourd’hui de voir que mes frères de TPMN, de l’IRA et d’autres jeunes du pays aient compris l’essence de notre message. Nous demandons et encourageons l’insurrection morale contre le terrorisme mental du pouvoir.

Mais je déplore le fait que certains ont donné un caractère peul à l’épineux problème de l’enrôlement. Parce que les peuls ne sont pas les seuls qui souffrent de cette opération. Il y a les Haratines, qui n’ont jamais eu de papier et ne peuvent pas se faire enrôler. A noter que d’autres personnes telles que Kane Hamidou Baba ont pris la parole à cette occasion, pour témoigner tour à tour leurs soutiens aux leaders et militants de Kawatel Yellitaaré.

Camara Mamady


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