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Riyad : l’AMSME et des ONG locales déclarent une journée 'Tolérance zéro des violences sexuelles'
Cette journée, qui a eu lieu ce lundi 5 août à Riyad, clôture la phase 3 du projet Prévention et protection des cas de violences sexuelles dans les communautés de Nouakchott réalisé au cours des quatre dernières années par l’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME).
Selon Zeinebou Taleb Moussa, ce projet a permis de former 65 personnes formées sur les violences sexuelles et familiarisées avec les concepts de cette problématique, de mettre en place 6 comités de veille et d’alerte, de sensibiliser plus de 1800 personnes sur les violences sexuelles.
Depuis le début de cette année, 12 cas de violences sexuelles ont été enregistrés par le Centre El Wafa de prise en charge des victimes de violences sexuelles de l’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME).
"Cela montre qu’il y’a de la peur, des problèmes qui demandent que nous tous ensemble nous n’acceptions plus que ce genre de crimes se fassent encore. Il ne faut jamais accepter de se taire car il y’a la délinquance qui commence à se développer à Riyad. Il y’a des bandes qui profitent de notre silence pour commettre ces crimes. La violence, c’est une arme de guerre et personne ne veut la guerre", a martelé Zeinebou Taleb Moussa.
L’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME) a organisé cette journée en collaboration avec des ONG locales de la moughataa de Riyad.
"Nous lançons un appel aux services de santé, aux services d’ordre, judiciaires et sociaux pour qu’ils préviennent et punissent toute forme d’action allant dans ce sens pour mettre un terme à ces crimes atroces. Nous réitérons notre appel aux autorités pour que des procédures sévères soient mise en place pour éradiquer ces pratiques qui affectent les victimes dont la prise en charge et le suivi doivent être pris en compte", a affirmé Djibril Abdoulaye Gadio, représentant des comités de veille et d’alerte à PK 8 et 9.
Il faut noter que la mairie et la préfecture de Riyad ont brillé par leur absence, ce que Zeinebou Taleb Moussa a vigoureusement dénoncé. "C’est un problème qui peut toucher tout le monde", a-t-elle rappelé.