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Les noirs, souffre-douleur de la Mauritanie
Les Négro-Mauritaniens se disent victimes de discriminations orchestrées au plus haut sommet de l'Etat.
La Mauritanie serait-elle devenue raciste? C’est, en tout cas, ce que dénonce Bâ Allasane Soma (BALAS), leader du parti Arc-en-ciel, un parti mauritanien de l'opposition. Il a appelé à boycotter les municipales et les législatives (23 novembre et 7 décembre). D’après le site Financial Afrik, il aurait invoqué deux raisons à cela.
«La première est que 75% des Mauritaniens du Sud ne pourront pas voter, faute d’avoir été recensés et par défaut de Carte nationale d’identité. Des hommes et des femmes privés de leur attribut de citoyenneté et un découpage électoral injuste et inique, favorisant une majorité arabo berbère écrasante.»
Les 75% qu’évoque Bâ Allasane Soma, sont les citoyens lésés par le recensement gouvernemental de mai 2011. Selon Jeune Afrique, les Negro-Mauritaniens dénonçaient alors une organisation discriminatoire et trop longue.
Les noirs qui se rendaient dans les centres devaient prouver leur «mauritanité», étaient assaillis de questions gênantes et avaient des difficultés à finaliser la procédure.
Malgré cela, l’Agence nationale avait annoncé 2,7 millions de personnes enregistrées. Un chiffre faussé selon le collectif Touche pas à ma nationalité (TPMN). Il estimait que 15 % à 20 % des Négro-Mauritaniens ne pourraient pas voter.
Alors que le rapporteur spécial de L’ONU, Mutuma Ruteere, félicitait en septembre dernier les lois mauritaniennes visant à limiter toutes formes de discriminations, nous rappel RFI. Il semble qu’aujourd’hui le racisme et la discrimination n’ont pas complétement disparue de ce pays.
C’est pourquoi, impuissant face au gouvernent qui maintient ces élections, 10 partis de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) et 3 autres formations de l’opposition hors COD ont appelé au boycott des élections législatives et municipales de samedi prochain.