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20-04-2014

18:52

Le Centre Culturel Marocain accueille une cinquantaine de caricatures de Khaled Moulay Idriss [PhotoReportage]

CultuRim - Un homme pendu, un autre qui se fait enlever les idées empoisonnées, une femme qui explique à ses enfants qu’il n’y a que leur père à manger, les scènes de ménage, les factures salées d’eau et d’électricité qui incitent au suicide, tout est là pour pousser à rire ou à sourire…Cette fois-ci, Khaled Moulay Idriss réinterprète la vie quotidienne d’un citoyen mauritanien, à travers une cinquantaine de caricatures.

Pour réaliser ces caricatures, Khaled Moulay Idriss s’inspire des scènes de vie quotidienne des mauritaniens. On sort de cette exposition de caricatures complètement submergé. Une exposition qui laisse le visiteur sans voix.

"Je suis émerveillée et fière que ce soit un mauritanien qui ait tant de talent. Là, j’en ai une preuve nouvelle. Je suis également émerveillée par l’originalité du travail de Khaled Moulay Idriss", confie Marième Daddah contemplant une de ces caricatures où l’on voit une femme tirer son mari par un nœud.

Jusque-là, Khaled Moulay Idriss proposait ses caricatures à des journaux comme Nouakchott Info, El Khuds Arabia ou encore Beyt El Khartoum. "Avec cette exposition, j’ai voulu vraiment que les mauritaniens découvrent mon travail de caricaturiste", explique-t-il.

Chacun a sa méthode de changer les mentalités et les attitudes. Lui, il le fait à travers la caricature. "La caricature est un résumé d’une image et d’un article, précise le caricaturiste. Mais, il faut avoir la main et être un bon dessinateur pour faire des caricatures. Il faut également un décret intellectuel pour savoir quelles sont les problématiques et idiomatiques que vous devez débattre et illustrer comme caricatures."

Avec cette exposition, Khaled Moulay Idriss, qui garde jalousement chez lui plus de 500 caricatures, entend donner à la caricature sa dimension pédagogique : celle de se poser des questions pour changer les mentalités. "Ceux qui ne posent pas des questions ne changeront pas les mentalités", souligne-t-il. Une exposition à découvrir, au Centre Culturel Marocain (CCM) de Nouakchott, jusqu’au 30 avril.

Par Babacar Baye Ndiaye


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