Pour inverser cette tendance, l’Union Européenne, en partenariat avec l’UNICEF, a lancé ce mercredi un projet destiné à contribuer à l’éradication de toutes les formes de violences à l’encontre des enfants. Le crédo de cette vision stratégique s’appuie notamment sur la prévention afin d’assurer la protection d’environ 125.000 filles et garçons de 0-15 ans d’ici trois ans.

"Nous n’épargnerons aucun effort pour faire de la législation le garant de la sécurité des enfants", a assuré le chef de la délégation de l’Union Européenne (UE) en Mauritanie, Jose Antonio Sabadell, lors de lancement du Projet de protection des enfants mauritaniens contre la violence, l’exploitation, les discriminations, les abus et la négligence.

"Tous les efforts que nous pourrons mettre en œuvre, aujourd’hui, pour le développement de la Mauritanie de demain, n’aurait aucun impact si nous n’investissons pas en faveur de la protection, du bien-être, de l’éducation et de l’épanouissement de nos enfants", a-t-il poursuivi.

M. Sabadell a, dans ce sens, notamment insisté sur un "investissement politique et financier de l’Etat" et un "changement des mentalités progressif". La mise en œuvre du projet devrait permettre d’assurer la protection de 125.000 filles et garçons entre 0-15 ans, selon Fosca Giuldifori, chargée de la protection de l’enfance, à l’Union Européenne.

"Si, on investit sur les enfants, cela peut permettre de prévenir la fragilité des Etats, la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité humanitaire", a-t-elle rappelé. Le projet entend "promouvoir l’équité", comme l’a expliqué, Lucia Elmi, représentante de l’UNICEF en Mauritanie.

Par Babacar Baye Ndiaye