Cridem

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08-06-2014

00:17

Sidi Mohamed El Bechir : «Nous étudiants mauritaniens d’Algérie préférons les actes aux belles paroles»

L’année universitaire n’a pas été de tout repos pour les étudiants mauritaniens d’Algérie. Retards de bourses, brimades… ces derniers en ont vu de toutes les couleurs. Leur situation a-t-elle évolué ? Pour en savoir un peu plus nous avons donné la parole à Sidi Mohamed El Bechir, secrétaire général de l’Union des étudiants mauritaniens (UEM) qui est le syndicat des étudiants mauritaniens d’Algérie.

Cridem : Comment décrierez-vous la situation des étudiants mauritaniens d’Algérie en cette fin d’année universitaire ?

Sidi Mohamed El Bechir S.M.E.B : Nous sommes confrontés à une situation des plus difficiles. Nous sommes en fin d’année, ceux d’entre nous qui sont en fin de cursus aspirent soutenir dans les plus brefs délais, tout le monde veut rentrer au pays. Mais tout cela est devenu impossible d’autant plus nous n’avons même plus de quoi payer un stylo à forte raison un billet d’avion.

Et pour ne rien arranger l’Ambassade Mauritanie à Alger n’a rien entrepris pour nous aider à surmonter le problème auquel nous sommes confrontés.

Cridem : Les étudiants n'arrivent pas à rentrer au pays, certains n'arrivent pas à faire leur soutenance faute d'argent. D'ou vient le problème en fait? Du retard de bourses?

S.M.E.B : Nous sommes habitués au retard de bourses et autres humiliations de la part de notre Ambassade... Mais cette fois-ci le problème tourne au tour du taux de change : il y' a eu une nouvelle circulaire qui nous empêche de percevoir nos bourses en devises et qui nous fait perdre le tiers du montant que nous devons recevoir à titre de bourse.

Nos frères yéménites étaient confrontés à un problème similaire mais leur ambassade s’est décarcassée pour les aider à surmonter cela. La notre quant à elle a rejeté tout règlement équitable du problème auquel nous faisons face.

Cridem : Est-ce-que vous avez cherché à rencontrer l'ambassadeur ? Vous-a-t-il reçus?

S.M.E.B : L’ambassadeur étant en Mauritanie - comme s’il n’avait pas pour mission de s’occuper des problèmes de citoyens mauritaniens qui vivent en Algérie -, nous avons été reçus par le consul. Mais nous étudiants mauritaniens préférons les actes aux belles paroles. Ainsi nous avons décidé de tenir sit-in demain (dimanche 7 juin) en espérant nous faire entendre.

Propos recueillis par SC



 


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