Cridem

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29-06-2014

05:00

Le SNEM tient son deuxième congrès - [PhotoiReportage]

Le 2e congrès du Syndicat national des étudiants mauritaniens (SNEM) s’est déroulé du 24 au 25 juin. Il s’agissait de dresser le bilan dudit syndicat et de désigner un nouveau secrétaire général pour le SNEM.

Deux étudiants briguent le poste. Les noms de deux postulants en lice n’ont été pas divulgués. Mais l’on sait dores et déjà que le futur secrétaire général du SNEM sera désigné par une commission qui elle-même a été désignée par les étudiants adhérant au syndicat.

En attendant de connaitre le nom du nouveau secrétaire général dont la désignation, d’après des sources proches du SNEM, a été reportée sine die, voici le discours prononcé par Boubou Thiam le secrétaire général sortant à l’occasion du congrès de son syndicat.

Discours de Boubou Thiam

"Honorables invités,
Camarades Syndicalistes
Chers Militantes et Militants du SNEM

Bonsoir et bienvenue, Cette date du 25 juin sera spéciale à jamais pour moi. Ce sera probablement la dernière fois que je vais m’adresser à vous en tant que Secrétaire Général du Syndicat National des Etudiants de Mauritanie. Servir le grand SNEM durant tout ce temps passé à l’université a été un grand honneur et un plaisir sans commune mesure. Mes amis, aujourd’hui je pars sans regretter une seule seconde d’une action ou décision que j’ai prise pour l’intérêt général des étudiants.

Nous avons bataillé dûr pour que ce 2ème congrès placé sous le sceaux de la citoyenneté ai lieu, les manœuvres mesquines ont échoué à nous faire douter et nous incitâmes à avancer.

Camarades,

Au moment où j’ai été désigné Secrétaire Général pour la première et la deuxième fois, Je m’étais engagé à faire valoir le droit de l’étudiant mauritanien. Durant ces deux années, j’ai essayé avec mes équipes de conduire les choses vers ce que je m’étais promis. A savoir une révolution professionnelle interne et l’élargissement du combat syndical étudiant pour tendre vers un combat pour les libertés, la vérité et la justice ; un combat qui pense l’avenir et influence les politiques.

Par l’innovation dans la contestation, j’ai encouragé mes camarades de combat à construire un véritable rapport de force pour encourager la lutte et l’éclosion d’une « révolution pédagogique et administrative » dans nos universités. Honorables invités,

Camarades Syndicalistes
Chers Militantes et Militants du SNEM

Puisque je tiens mon dernier discours public ce soir en tant que Secrétaire Général, je voudrais faire de ce moment, un moment de remerciement de toutes les personnes, étudiants et non étudiants qui ont fait en sorte que je sois ce que je suis aujourd’hui et de toutes celles et ceux qui m’ont aidé physiquement et moralement à tenir jusqu’ici.

J’adresse un salut particulier aux différentes équipes qui ont bien voulu travailler à mes cotés durant ces deux années pour traduire dans la pratique les plans d’actions qui ont été soigneusement conçus conformément à l’esprit du SNEM. Tous les honneurs reviennent, moi je n’étais qu’un petit entraineur et eux les acteurs qui suaient sur le terrain !

En effet ces deux ans passés à la tête de ce grand syndicat n’ont pas été du tout facile pour moi. J’ai connu des moments de doutes, de remise en question et des pressions de toutes sortes sorte ; des moments de découragement où j’ai songé à la démission, au retrait. Voila pourquoi je vais dire ceci à la future équipe notamment au prochain Secrétaire Général : Cherchez par tous les moyens nécessaires à honorer votre engagement.

Mettez vous en tête que c’est vous qui avez le pouvoir et que par conséquent c’est à vous de changer les choses et personne d’autre. Dites vous qu’un soldat syndicaliste ne doit en aucun cas se décourager selon les situations difficiles auxquelles il pourra faire face mais il doit plutôt avoir une capacité d’adaptation à ces situations. Que l’homme comme l’a dit le philosophe « se mesure par rapport au coefficient d’adversité »

« A chaque génération, sa mission ; l’accomplir ou la trahir. »

Je ne sais pas si la notre a été bien accomplie mais nous avons le mérite d’avoir essayé, le bilan est là, à vous, camarades de juger.

Je m’en vais avec le sentiment d’un devoir accompli. Les hommes passent et les institutions restent dit on, ceci est une réalité au SNEM.

SNEMiens nous sommes, résistants nous resterons
Que Dieu bénisse le SNEM !
"


Avec Cridem, comme si vous y étiez...












 


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