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Oualata, le secret de la Mauritanie heureuse (Suite et fin)
Adrar-Info - Lorsque le narrateur ouvre les yeux, il se rend compte que sa « Mauritanie heureuse » est une pure chimère : incommodé de vivre dans un espace étriqué où tout son corps est comprimé, son esprit s’était mis à rêver de la Mauritanie qu’il aimerait, tel Martin Luther King rêvant de son Amérique idéale.
En ouvrant sa fenêtre, « Nouakchott la magnifique » aux « senteurs subtiles » apparaît dans son expression la plus prosaïque. La seule invention dont s’enorgueillit « Nouakchott » est le « jaguar », supplice infligé aux récalcitrants qui ne consentent pas à se faire mener par le bout du nez : « Le jaguar : une invention diabolique !
Les détenus étaient ligotés dans des positions extrêmement douloureuses et soumis à la torture dite de « jaguar », qui consiste à suspendre la personne, la tête en bas à une barre métallique et à la frapper sur la plante des pieds. Nos chercheurs en sciences politiques historiques avaient découvert que le jaguar avait été tellement utilisé, que la pointure des chaussures de tous les opposants politiques avait quadruplé.
Désormais on reconnaissait un opposant en regardant ses pieds. Un premier courant d’idées de cette discipline prône l’idée selon laquelle le jaguar aurait été inventé pour empêcher tous les citoyens de prétendre à des postes militaires, car à force d’agir sur la plante des pieds, ceux-ci devenaient vite plats. Et les pieds plats étant un motif de réforme, la caste militaire gardait ses privilèges.
Un second courant d’idées, non moins important, soulignait que le « jaguar » avait un but plus profond que tout cela. Il visait radicalement à changer le comportement des personnes. En effet, après avoir subi la torture du jaguar, durant des semaines et des mois, en étant suspendant par les pieds, la tête en bas, l’opposant ne pouvait plus dormir que le jour et dans la position de la chauve-souris. Le régime voulait transformer l’opposition en mammifères volants qui dorment le jour et se réveillent la nuit. » (Page 163)
Contre cet « abrutissement » organisé, le petit peuple, qui pour se protéger n’a pas qu’une corde à son arc, a trouvé heureusement le moyen, par des applaudissements extérieurement complices, à couvrir de pollution sonore les idioties de son vil dictateur : « Le chef de l’Etat » « était un personnage qui ne s’exprimait que très rarement en public. Le peuple regrettait ses rares apparitions, jusqu’à… ce qu’il apparaisse.
Il était si pénible à entendre que le pauvre peuple avait développé une technique pour ne pas l’entendre (qui exprime bien le génie populaire et que l’on a appela le tesvag. Le tesvag n’était rien d’autre que la salve d’applaudissements continus qui commençait dès que le président ouvrait la bouche et continuait jusqu’il la ferme. Les officiels l’assimilaient à l’ébahissement du peuple devant le génie de son président et le peuple l’assimilait à une forme d’autodéfense contre l’abrutissement officiel » (pages 87-88).
Oualata, le secret de la Mauritanie heureuse est une généreuse utopie : le rêve d’une Mauritanie plurielle, harmonieuse et prospère, qui est aux antipodes de celle qui est allée au-delà de toutes les limites de la décence et de la mesure, dans l’abaissement comme l’humiliation de son prochain.
A contre-courant d’un certain «abrutissement » idéologique qui a pris le parti de défendre cette Mauritanie-là, le professeur Ely Moustapha fait le choix de la satire politique, de l’humour grinçant et de l’éclat de rire dissonant et chicanier, qui font voler comme un château de cartes les grandes supercheries liées aux mythes fondateurs de la Mauritanie. Source : Mohamadou Saidou Touré (Thierno) Rédigée, en décembre 2009 pendant les vacances scolaires.
Samedi 9 Janvier 2010 – 16:57 Le « Mauritanien heureux », citoyen moderne qui a accompli sa mue, est définitivement débarrassé de tout lien tribal et ethnique, la « Mauritanie heureuse » ayant prise sur tous les modes de socialisation adaptés aux défis du 3ème millénaire. L’invention d’un idiome, qui est une synthèse de toutes les langues mauritaniennes et auquel se sont identifiés spontanément tous les concitoyens, n’est pas la moindre des habiles inventions de la « Mauritanie heureuse », qui a réussi, au-delà des particularismes, à avoir fait émerger une conscience nationale, qui a affermi les liens entre tous les Mauritaniens.
Ayant apprivoisé, grâce à la science, son environnement naturel hostile, le Mauritanien nouveau a maintenant de l’emprise sur toute l’étendue du globe, et il n’est même plus le moindre recoin cosmique qui échappe à son regard investigateur et scrutateur.
A la manière des personnages de Micromégas, conte philosophique où Voltaire met en scène des échanges intergalactiques entre des mondes aussi nébuleux qu’étrangers les uns aux autres, les protagonistes du récit du professeur Ely Moustapha sont mus par un insatiable appétit de percer les mystères du l’univers : mais le secret des « Mus », race androïde plus évoluée que celle des Humains, demeure longtemps opaque à leurs investigations scientifiques.
Très proches des hommes, les Mus avaient été en danger d’extinction, leur « gigantesque planète « Muyena » ayant «atteint la limite de son existence galactique. » (p.76-77) Les quatre rescapés de la race des Mus n’ont eu d’autre choix que celui d’avoir un gîte dans un espace physique proche du leur. Hormis sur la Terre, alors en gestation et qui représentait, en miniature, leur planète, les Mus ne pouvaient élire domicile nulle part ailleurs.
On était « en l’an 174800 », selon le calendrier de la défunte planète « Muyena », lorsque les Mus avaient décidé de s’installer à Oualata, dont les « coordonnées spatiales correspondent à des dates qui leurs sont chères » : «Ainsi ils choisirent la date 174800 qui correspondait à la date d’évacuation de leur planète, ce sera la latitude Nord, et la date : 72400, qui est celle de l’année de l’avènement de la civilisation mu, ce sera la longitude Ouest.
Or cette latitude et cette longitude correspondaient (après correction de la dérive des continents) à l’emplacement géographique où allait s’ériger au Moyen-Âge la ville de Oualata ». Pages 77-78 La Terre étant alors à l’état embryonnaire, les cinq survivants de la race humanoïde décident d’hiberner pendant des lustres avec le secret espoir de pouvoir se reproduire, une fois un espace tellurique viable formé ; mais l’horloge programmée pour les réveiller, pour être dotée d’un stock énergétique suffisamment puissant pour traverser des ères cosmiques incommensurables, n’est guère à l’abri des dérèglements inopinés.
Aussi, la chance des Mus de se réveiller se volatilise-t-elle… à quelques encablures seulement de l’échéance tant rêvée : « Ils décidèrent alors de se mettre en hibernation. Ils s’enterrèrent alors dans des sarcophages cryogéniques au cœur d’un massif montagneux qui dominait leur lieu d’habitat, Birou. Massif montagneux qui allait devenir avec le temps le Dhar Oualata.
Ils enterrèrent, avec eux, leurs appareillages biotechnologiques, dont ils dépendaient et qui fonctionnaient avec une énergie non épuisable, l’électromagnétisme. Ils transcrivirent leur histoire, en langage naturel déchiffrable, sur une première plaquette en métal vivant qu’ils gardèrent dans leur sarcophage, leurs secrets technologiques et leur alphabet sur une seconde plaquette du même métal qu’ils cachèrent dans un endroit qui n’était connu que d’eux…Puis ils entrèrent en hibernation.
En 2012, une gigantesque explosion se fit entendre au dessus de la ville de Oualata et les habitants purent voir des éclairs jaillir de l’escarpement qui environnait la ville. Un grondement sourd se fit entendre et un fort glissement de terrain atteignit certains quartiers de la ville dont les habitants ne durent leur salut qu’au fait qu’à cette heure-là ils étaient à la cueillette des dattes dans l’oasis. Les Mus tentaient de se réveiller, mais ils ne le purent car l’horloge qu’ils avaient programmée pour leur réveil s’était détraquée faute d’énergie.
En effet, durant leur sommeil les pôles magnétiques de la terre, vers lesquels ils avaient fixé leur système d’alimentation, s’étaient déplacés avec la formation de la terre. Le système tenta tant bien que mal de s’alimenter en attirant toute source électromagnétique mais il ne put entretenir suffisamment les générateurs cryogéniques et l’horloge temporelle. » (Pages 78-79) Non seulement les « Titans » ne se réveillent pas, ils sont même pulvérisés par l’explosion.
Au pied du « massif montagneux » de « Oualata » (nom d’une ville mauritanienne, aujourd’hui tristement célèbre à cause de son bagne) il se forme, à cause de l’impact de la déflagration, « un profond cratère », que les laboratoires de la « Mauritanie heureuse » se hâtent d’explorer minutieusement : la découverte d’une « plaquette » métallique, « à forme géométrique », sur laquelle est transcrite, « en langage déchiffrable », la Grande Histoire des Mus, lève le mystère sur la brillante civilisation des titans humanoïdes ; toutefois, le mystère demeure entier sur une « plaque vivante », à « silhouette humaine », dont fait état une des inscriptions de la plaquette en métal.
A ce niveau d’investigation, le récit de science fiction se transforme en quête initiatique pour débusquer l’endroit où est enfouie la mystérieuse « plaquette vivante à forme humaine » et décrypter ses signes impénétrables, délibérément cryptés par les Mus. Le déchiffrement de l’alphabet des Mus, découvert grâce à la première plaquette, oriente le narrateur, sa femme et son ami d’enfance, Ali Youne, vers une grotte, à l’intérieur de laquelle ils ont la surprise de découvrir les « décorations qui ornent les portails de Oualata », dont les motifs sibyllins s’avèrent représenter « un message technologique des titans ».
Les personnages sont émerveillés de découvrir que « depuis des siècles, les femmes de Oualata écrivent un livre ouvert qui retrace une technologie de cent mille ans ! » (p. 207) : la ville de « Oualata », dans la Mauritanie actuelle, est associée – du moins dans l’imaginaire des victimes « négro-mauritaniennes » du dictateur déchu Ould Taya -, au racisme, à cause de la « prison-mouroir » qu’elle abrite ; mais sa position centrale dans la fiction du professeur Ely Moustapha, qui en fait l’abri d’une race humanoïde supérieure aux humains, redore son blason et l’investit d’une nouvelle vocation : celle d’être un trait d’union et un lieu fécond de convergence des différences.
Après moult investigations laborieuses, il apparaît évident, aux yeux de tous, que seule la présence simultanée des trois personnages pourrait venir à bout du message crypté des Mus : les titans, qui savaient « utiliser les couloirs du temps », connaissaient « les humains mieux qu’eux-mêmes » et avaient sciemment confié le décodage de leur secret à la terre de Mauritanie, lieu de grandes rencontres et de grande diversité ethnique et chromatique : il se trouve que le narrateur est un « Maure blanc », sa femme une « Wolof », dont le frère est un « Toucouleur » et la tante une « Serer » : un spectre chromatique satisfaisant pour avoir accès au « Grand Livre de l’Univers » promis à ceux qui, « main dans la main », promeuvent le métissage culturel et biologique, si cher aux Mus, qui abhorrent la suffisance des identités chauvines et fermées: « Aux premières lueurs du jour, nous étions devant la grotte. (…) Le ciel s’est ouvert pour nous.
Car, à nous trois, nous symbolisions, en jaune, en bleu et noir, tout un peuple. Les titans savaient cela depuis qu’ils étaient sur terre. Ils le savaient car utilisant les « couloirs du temps », ils nous connaissaient mieux que nous-mêmes. Ici, dans cette grotte, nous représentions une clef humaine en jaune, bleu et noir. Couleurs humaines associées pour ouvrir un portail quelque part dans l’univers. Je pris conscience tout-à-coup que la fresque risquait de s’estomper, si l’on n’agissait pas vite. Je tirai mes amis de leur quasi-hypnose en commençant par prononcer la phrase sidérale. Mes compagnons la répétèrent aussitôt après- moi.
Et ce qui arriva nous tétanisa. Tout, autour de nous, se mit à vibrer et nous allions fuir vers la sortie, lorsque la grotte se transforma en un planétarium gigantesque. Nous étions dans les étoiles. Nous ne sentions plus notre poids, ni le sol, ni l’air et aucun repère sinon les galaxies. Dans un réflexe de cohésion, nous nous prîmes la main et nous ne savions pas que c’était là le signe que nous devions donner pour que s’accomplisse le miracle ! Main dans la main.
Voilà la seconde clef du miracle ». (Pages 209-210) Les deux conditions remplies (diversité épidermique et assistance mutuelle), les personnages ont enfin accès au « Grand Livre de l’Univers », qui leur révèle toute l’histoire de la Mauritanie, dans le cadre général de l’histoire de l’Afrique, de l’époque « héroïque » de la résistance anticoloniale à celle des pages sombres de leur pays. Alors, une voix d’outre-tombe d’un Mu, qui leur fait don de beaucoup de livres, retentit et recommande solennellement aux personnages de veiller au strict respect des nobles « valeurs » représentées par l’admirable devise de la Mauritanie (« Honneur, Fraternité, Justice »).
La fonction de cette révélation prophétique, par la médiation des Mus, est de sanctifier les prescriptions éthiques, d’autant qu’elles sont énoncées par une voix d’outre-tombe, plus apte que n’importe quelle autre, à signifier l’écart tenu entre l’apothéose et l’anéantissement : « Des fanions au vent, des cavaliers qui paradaient. On avait la faculté de reconnaître tous ceux qui passaient.
El Hadj Oumar Tall… Cheikh Melaïnine… Samory Touré… tant et tant d’autres encore… Notre histoire glorieuse défilait devant nous… Discours du père de la nation, Mokhtar Ould Daddah au congrès de la clarification. Militaires se pavanant dans un palais présidentiel discourant et se relayant à un siège unique… peuple miséreux délaissé… villageois traversant en larmes les rives du fleuve… Prisonniers sous la torture… Procès infinis… Exécutions sommaires… Détournements… Vols… famine… Maladies… Nous étions horrifiés par ces images, illustration vivante de ce que rapportent nos livres d’histoire…
Et l’on se serrait encore plus fortement les mains comme pour échapper à tout cela… Tout à coup le bout du tunnel s’éclaira de mille feux et nous nous retrouvâmes dans une salle immense dont les murs, s’élevant à l’infini, portaient des milliards de rayonnages de livres consignant tous les savoirs de l’univers. Une infinité de livres tombèrent d’un rayonnage du bout de l’infini et vinrent se fondre en nous.
Ils portaient chacun un titre et, malgré mon émoi, j’en distinguai trois : Honneur, Fraternité, Justice. Tant de livres qui fusionnaient en nous et nous remplissaient chaque fois d’un sentiment d’une noblesse infinie… C’est alors qu’une voix venant de nulle part dit : « Nous les Mus, dernière espèce disparue de la planète Muyena, vous gratifions de ces livres de l’âme tirés du rayonnage de la sagesse universelle. Ils remettent, en fusionnant avec vous, dans vos cœurs vos valeurs perdues. Aucune technologie, ni aucun savoir ne se développe s’il n’est bâti sur des valeurs. La civilisation des Mus en fut témoin.
Ayant pris votre terre pour dernière demeure, nous vous délivrons en contrepartie un trésor. Vous restituer ce que vous avez perdu durant votre histoire : vos valeurs. Nous perpétuerons ce message, qui sera indéfiniment écrit sur les murs de Oualata, notre dernière demeure. Message qui est écrit dans votre langue et qui prouvera pour l’éternité que notre peuple a existé et qu’il ne s’est pas éteint sans avoir aidé un autre peuple, le vôtre, à renaître.
» (Pages : 210-211) Lorsque le narrateur ouvre les yeux, il se rend compte que sa « Mauritanie heureuse » est une pure chimère : incommodé de vivre dans un espace étriqué où tout son corps est comprimé, son esprit s’était mis à rêver de la Mauritanie qu’il aimerait, tel Martin Luther King rêvant de son Amérique idéale. En ouvrant sa fenêtre, « Nouakchott la magnifique » aux « senteurs subtiles » apparaît dans son expression la plus prosaïque.
La seule invention dont s’enorgueillit « Nouakchott » est le « jaguar », supplice infligé aux récalcitrants qui ne consentent pas à se faire mener par le bout du nez : « Le jaguar : une invention diabolique ! Les détenus étaient ligotés dans des positions extrêmement douloureuses et soumis à la torture dite de « jaguar », qui consiste à suspendre la personne, la tête en bas à une barre métallique et à la frapper sur la plante des pieds. Nos chercheurs en sciences politiques historiques avaient découvert que le jaguar avait été tellement utilisé, que la pointure des chaussures de tous les opposants politiques avait quadruplé.
Désormais on reconnaissait un opposant en regardant ses pieds. Un premier courant d’idées de cette discipline prône l’idée selon laquelle le jaguar aurait été inventé pour empêcher tous les citoyens de prétendre à des postes militaires, car à force d’agir sur la plante des pieds, ceux-ci devenaient vite plats. Et les pieds plats étant un motif de réforme, la caste militaire gardait ses privilèges. Un second courant d’idées, non moins important, soulignait que le « jaguar » avait un but plus profond que tout cela. Il visait radicalement à changer le comportement des personnes.
En effet, après avoir subi la torture du jaguar, durant des semaines et des mois, en étant suspendant par les pieds, la tête en bas, l’opposant ne pouvait plus dormir que le jour et dans la position de la chauve-souris. Le régime voulait transformer l’opposition en mammifères volants qui dorment le jour et se réveillent la nuit. » (Page 163) Contre cet « abrutissement » organisé, le petit peuple, qui pour se protéger n’a pas qu’une corde à son arc, a trouvé heureusement le moyen, par des applaudissements extérieurement complices, à couvrir de pollution sonore les idioties de son vil dictateur : « Le chef de l’Etat « était un personnage qui ne s’exprimait que très rarement en public.
Le peuple regrettait ses rares apparitions, jusqu’à… ce qu’il apparaisse. Il était si pénible à entendre que le pauvre peuple avait développé une technique pour ne pas l’entendre (qui exprime bien le génie populaire et que l’on a appela le tesvag. Le tesvag n’était rien d’autre que la salve d’applaudissements continus qui commençait dès que le président ouvrait la bouche et continuait jusqu’il la ferme.
Les officiels l’assimilaient à l’ébahissement du peuple devant le génie de son président et le peuple l’assimilait à une forme d’autodéfense contre l’abrutissement officiel » (pages 87-88). Oualata, le secret de la Mauritanie heureuse est une généreuse utopie : le rêve d’une Mauritanie plurielle, harmonieuse et prospère, qui est aux antipodes de celle qui est allée au-delà de toutes les limites de la décence et de la mesure, dans l’abaissement comme l’humiliation de son prochain.
A contre-courant d’un certain «abrutissement » idéologique qui a pris le parti de défendre cette Mauritanie-là, le professeur Ely Moustapha fait le choix de la satire politique, de l’humour grinçant et de l’éclat de rire dissonant et chicanier, qui font voler comme un château de cartes les grandes supercheries liées aux mythes fondateurs de la Mauritanie. Note de lecture de Mohamadou Saidou Touré (Thierno) Auteur : Medely (pseudonyme du professeur Ely Moustapha, universitaire mauritanien qui enseigne en Tunisie) Titre : Oualata, le secret de la Mauritanie heureuse. Editions Cultures croisées, 2007, 216 pages, ISBN : 2-913059-30-9 Source : http://odh-mauritanie.com