12:23
Programme élargi de vaccination: Appel à candidature pour le recrutement de deux consultants
Termes de référence pour l’appui du PEV dans le cadre de l’organisation d’une campagne de masse contre la méningite
1.Contexte et justification
D’après l’OMS, Neisseria meningitidis est présente dans tous les pays de façon endémique. La méningite est responsable d’environ 170 000 cas de décès chaque année. Environ 10 à 20 % des malades développent une infirmité.
Cette situation entraine un lourd fardeau socio-économique pour les familles. La létalité due à cette maladie est souvent très élevée atteignant les 50% si la prise en charge n’est pas assurée. En dépit des mesures qui sont prises par les établissements sanitaires pour assurer une bonne réduction, le taux de létalité dépasse les 10%.
Des 12 sérogroupes ou sous-types de méningocoques recensés, les sérogroupes A, B et C sont à l'origine d'environ 90% des cas de méningococcie dans le monde. Pour des raisons mal comprises, leur distribution varie de continent à continent.
La Mauritanie appartient, par ses wilayas de l'Est et du Centre-Sud, à la ceinture sahélienne de la méningite cérébro-spinale, à l'instar des États de l'Afrique subsaharienne. Par le passé, plusieurs épidémies ont été déclarées dans les wilayas du Hodh Charghi, du Hodh Gharbi, du Guidimagha et du Gorgol.
Elles sont essentiellement causées par les stéréotypes A et C. Des cas sporadiques sont périodiquement notés, en milieu urbain et rural. La maladie touche surtout, les enfants et les adultes jeunes.
En 2002, le système de surveillance a mis en évidence 66 cas de méningites dont 5 décès.
Ces régions sont aussi le siège de mouvements de population importants d’origine et modalités diverses, qu’ils aient lieu au sein du pays, notamment le long de l’axe routier reliant Nouakchott à Néma, dans le Hodh Charghi, ou en lien avec le Sénégal et le Mali voisins, en particulier avec les régions de Kayes et de Tombouctou, via le district de Oualata. Les activités de transhumance sont importantes dans la zone, et les populations semi-nomades des Hodchs Charghi et Gharbi se déplacent du Nord au Sud au gré des saisons d’hivernage et d’ensemencement.
Tintane, dans le Hodh Gharbi, draine aussi façon hebdomadaire une importante population venue de l’ensemble de la zone participer à son grand marché. Les évènements récents survenus au Mali ont aussi majoré les échanges transfrontaliers dans la région. Plus de 100 000 personnes se sont réfugiées dans les camps de Bassikounou (Hodh Charghi), et de nombreuses personnes ont été déplacées à Amourj, le district voisin.
Le vaccin sera introduit dès le quatrième trimestre 2014 sous formes de campagnes verticales de masse avec pour cible la population des 1-29 ans soit 1546 236 personnes (70%)de la population totale .visant 32 moughataas (Barkéol, Guérrou, Kankossa, Kiffa, M'Bagne, Kaédi, Maghama, Monguel,Mbout, Ould Yengé, Sélibaby, Amourj, Bassikounou, Djigueni, Néma, Oualata, Timbedra, Aioun, Kobeni, Tamchekett, Tintane, Boumdeid, Aleg, Bababé, Boghé, Maghtaa Lahjar, Moudjéria, Tichitt, Tidjikja, Boutilimit, R'Kiz, Rosso), répartis sur 8 régions-wilayas (Assaba, Brakna, Gorgol, Guidimagha, Hodh Charghi, Hodh Gharbi, Tagant et Trarza),
Dans ce cadre, il est prévu le recrutement d’une assistance technique pour renforcer le programme dans cette activité importante activité, première du genre au niveau du pays :
Cette assistance technique est composée de 2 cadres de la santé, et un personnel de soutien (Une personne)
2. Objectifs de la consultation :
2.1. Objectif Général
Appuyer la mise en œuvre et le suivi des activités de la campagne de lutte contre la méningite
•Objectifs spécifiques :
•Renforcer les capacités du programme pour la prise en œuvre de la campagne
•Veiller à la bonne utilisation des moyens mobilisés et mis à la disposition des 8 régions
•Superviser les activités de la campagne sur le terrain
•Rédiger un rapport à la fin de chaque mission.
•Participer à la rédaction du rapport final de la campagne
2.Résultats attendus:
•Les capacités du programme pour sont renforcées
•Des supervisons formatives sont conduites sur le terrain
•Les rapports de mission et de fin de la campagne sont rédigés
2.Tâches du ou des consultants
Sous la supervision du coordonnateur du programme, les consultants devront :
•Participer aux activités de planification de la campagne
•Suivre la préparation de la mise en œuvre de la campagne
•Participer activement aux activités de mise en œuvre de la campagne
•Participer à la planification et l’organisation de l’évaluation de la campagne
•Assurer le suivi financier de la mise en œuvre du programme
•Mettre en œuvre toute autre activité du programme jugée nécessaire par le coordonnateur
3.Méthodologie de travail
La méthodologie consistera à :
•Intégrer l’équipe du programme et faire preuve de disponibilité
4.Profil et qualification des consultants
Pour les cadres de la santé :
•Avoir un diplôme supérieur en santé publique (au mois BAC+3).
•Avoir une expérience de 10 ans au moins dans le domaine de la santé publique avec une connaissance parfaite du système de santé en particulier la vaccination.
•Etre disponible à temps plein (Retraités)
•Avoir participé au moins à deux campagnes semblables.
Pour le personnel de soutien
•Avoir une expérience de 5 ans au moins dans le domaine du
•Etre disponible à temps plein
•Avoir une expérience avec le PEV ou tout autre programme
5.Composition du dossier
•Un CV détaillé actualisé
•Une lettre de motivation
6.Période de réalisation et durée de la consultation
Cette consultation durera 6 mois à compter de la signature du contrat et sera réalisée du 15 Août 2014 au 15 Janvier 2015