Temps Forts - Il y a quelque temps, je vous ai signalé la sortie par l’Harmattan d’un nouveau livre sur l’esclavage et le racisme en Mauritanie. Le titre du livre est « la Mauritanie entre l’esclavage et le racisme ». L’auteur en est Mohamed Yahya Ould Ciré et il parle de ce qu’il sait pour l’avoir vécu !

Je l’ai commandé et suis en train de le lire. C’est passionnant et terrifiant à la fois. Je vous le recommande vraiment et très vivement. Ces deux horreurs de racisme et d’esclavage sont pratiquées dans tant de pays encore de nos jours.

(La Mauritanie est un exemple qui nous touche particulièrement par la responsabilité de la France dans cette atrocité, mais cela existe ailleurs et nous ne voulons rien savoir.) Est-ce que notre volonté de ne pas savoir provient de notre flemme de devoir ensuite agir ? Nous nous agitons beaucoup pour tant de problèmes quotidiens qui ne sont pas des questions de vie ou de mort.

Ici, c’est littéralement de cela qu’il s’agit. Des femmes, des enfants, des hommes souffrent, sont torturés, meurent chaque jour de ces deux fléaux. A l’ONU, le sujet est interdit par les Etats mais pas seulement.

Amnesty, Human Rights Watch n’en parlent Jamais. Quand vous connaissez certains de leurs membres suffisamment bien,ils vous répondent que le problème est que, s’ils en parlaient, ils ne pourraient plus entrer dans ces pays !!!

A quoi sert d’y entrer si c’est pour cautionner, par un silence qui vaut consentement, ces atrocités ? En France le sujet y est également interdit. Nous avons écrit à plusieurs ministres des Affaires étrangères pour leur demander de reprendre ce sujet.

Aucun d’eux n’a jamais pris la peine de répondre ! Bien sûr la France se sait impliquée et même coupable. Mais ce ne sont plus les mêmes. Les actuels pourraient faire ne serait-ce qu’un geste pour réparer, du moins en paroles, les actes des anciens.

Ils refusent et c’est une honte terrible pour la France. J’ai été plus longue que d’habitude mais je voudrais vraiment vous inciter à lire et aussi à diffuser ce livre.

Merci de le faire.

Bernice Dubois