13:51
"Le pouvoir en place finira par une révolte populaire..." selon Ely Mohamed Fall
Tawary - " Ce qui s'est passé tout dernièrement en Mauritanie, ne s'agit pas d'une élection présidentielle mais une comédie et le taux de participation était entre 20 à 25%", a précisé, l'ex-Chef d'Etat mauritanien, Ely Ould Mohamed Fall, au cours d'un entretien réalisé sur Rfi, jeudi à 22 h37.
A ce sujet, l'ancien président du CMJD, qui avait assuré la transition de 2005 à 2007, s'est exclamé en disant: "Comment peut-on parler d'une élection alors que le pays vit un blocage politique et qu'une grande de l'opposition n'a pas participé au jeu politique"?
Parlant du dialogue politique, Ould Mohamed Fall, a affirmé que l'opposition a toujours été favorable pour le dialogue, mais elle n'a pas trouvé avec qui "dialoguer".
Il a accusé le président mauritanien actuel, Mohamed Ould Abdel Aziz d'être derrière tous les blocages politiques que connait le pays depuis plus de sept ans. Ely Ould Mohamed Fall a ensuite dit que le pouvoir en place est passible lui aussi à l'une des solutions suivantes soit une révolte populaire, un soulèvement des masses, un accident (...) , un coup d'Etat ou un vide politique.
"Celui qui dirige le pays actuellement est responsable des attaques terroristes qui ont eu lieu en Mauritanie et même dans la capitale, Nouakchott", a-t-il souligné.
Pour ce qui des peines de mort retenues contre deux djihadistes qui sont accusés d'avoir assassiné des européens en Mauritanie, Ey a indiqué qu'il s'agit d'une parodie et que la peine de mort n'a jamais été calculée.
A propos d'un changement qui s'est produit au Burkina, il a salué le courage du peuple burkinabé et la décision de l'ex-président, Blaise Compaoré, même s'il a décidé de quitter le pouvoir un peu plus tard, ce qui a permis d'éviter un bain de sang sur le sol de son pays.