Les professionnels du tourisme ne cachent pas leur inquiétude à la suite de l’augmentation du visa de tourisme qui est passé de 50 euros à 120. Cette décision aurait été prise par le gouvernement, il y’a deux jours, a appris CRIDEM auprès des intéressés.

"Au moment où je vous parle, il y’a plus de 80 touristes qui sont bloqués, depuis deux jours, à la frontière mauritano-marocaine. Ils estiment que le visa de tourisme est trop cher et indiquent qu’ils préfèrent retourner à Dakhla, au Maroc, que de s’acquitter des frais de visa", a déclaré à CRIDEM, Mohamed Salem Bontemps, membre de la Fédération du Bureau Exécutif du Tourisme et directeur de Bontemps Voyages.

Face à cette situation, les acteurs du tourisme interpellent le Président de la République pour ne pas laisser sombrer le secteur du tourisme dont dépendent des vendeuses de bijoux, des chameliers, des guides, des locateurs de voitures, des aubergistes.

Cette augmentation du visa de tourisme, qui souffre depuis une dizaine d’années, est tombée comme un coup de massue sur la tête des professionnels du tourisme. "En voulant trop gagner, on risque de tout perdre", prévient Mohamed Salem Bontemps.

Lors de la Foire Internationale du Tourisme de Madrid, en janvier dernier, la Mauritanie avait signé, au grand bonheur des Tour-Opérators mauritaniens, un accord de coopération dans le domaine du tourisme avec le Royaume d’Espagne qui a déclassifié, en décembre 2014, la Mauritanie de la zone rouge du Sahel en proie à des groupes djihadistes.

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