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Essor de l’écotourisme: La France annihile les gros efforts de la Mauritanie!
Le Rénovateur Quotidien - La Mauritanie a réalisé des efforts inédits en matière de lutte contre le terrorisme et de sécurisation totale de ses frontières, jamais infiltrées par les djihadistes au cours de ces dernières années, en raison de l’important dispositif sécuritaire déployé tout autour du point.
En plus, Nouakchott a investi des millions d’ouguiyas pour l’organisation d’expositions internationales destinées à assurer une meilleure visibilité du tourisme mauritanien à l’étranger après la tuerie des touristes français fin 2007 à Aleg, qui a conduit quelques semaines après à l’effondrement de l’économie touristique, jadis en plein essor.
Des festivals des villes anciennes, des vols charters programmés au profit de touristes étrangers entièrement pris en charge pour les frais de voyage aller et retour, d’hébergement et de restauration ont été également organisés par le pouvoir de Nouakchott pour secouer le mammouth de l’économie touristique après sa longue hibernation.
La France, par le biais de ses Premiers ministres, ministres de l’intérieur et de la défense ainsi que ses Chefs d’Etat-major a publiquement salué les efforts considérables menés par le pouvoir de Nouakchott en matière de lutte contre le terrorisme et corollaires, allant jusqu’à s’appuyer sur la Mauritanie dans toutes ses politiques de soutien militaire des Etats africains otage du terrorisme comme le Mali.
Mais tous ses efforts se sont dissipés après ce communiqué lancé le 28 février dernier par le Quai d’Orsay qui interdit aux français de prendre la route de l’Espoir, le poumon du pays...
Dans ce qu’il qualifie d’appel à la responsabilité de chaque Français se trouvant au Mali, dans le cadre du signalement de la zone en rouge, le Quai d’Orsay indique qu’il est « formellement déconseillé de se déplacer dans la zone située à la frontière malo-mauritanienne et à l’Est de la ville de Kayes, incluant les villes de Nioro, Sandaré, Diéma et au Nord d’une ligne Diedieni (inclue en zone rouge)-Markala-Mopti- Sévaré (inclues en zone orange)- Bankass (en zone rouge) ».
Certes, le communiqué sécuritaire ne concerne par la Mauritanie. Mais, en arrivant au second message, selon lequel « il est également formellement déconseillé de circuler entre le Mali et la Mauritanie par la route », du fait que « la circulation sur l’axe "route de l’espoir"/Nioro du Sahel demeure risquée du fait de la probabilité de la présence de groupes armés dans la région », la France tue le tourisme mauritanien, sans le dire vertement.
C’est d’autant vrai qu’enlever la route de l’espoir de la Mauritanie, c’est interdire plus de 4/5 du pays ; le reste étant la zone du Nord du pays comprenant Atar et Nouadhibou.
C’est donc des années d’efforts et d’investissement perdus par la Mauritanie qui s’est considérablement démené pour redorer le blason sécuritaire et booster son écotourisme, tué aujourd’hui dans l’œuf par ses partenaires desquels, elle s’attendait à davantage de soutien dans son engagement pour éradiquer l’extrémisme dans toutes ses manifestations.
La partie mauritanienne, malgré ces efforts, a elle aussi sa part de responsabilité dans la contre-économie touristique si l’on en croit des informations récentes selon lesquelles, les polices frontalières imposent des taxes énormes aux touristes qui finissent par renoncer à leur voyage dans le pays. Des médias avaient évoqué dernièrement la décision de plus de 50 touristes de passer leurs vacances à Dakhla au Nord de Nouadhibou, après avoir constaté qu’entrer en Mauritanie est très onéreux au premier poste d’accueil.
Md O Md Lemine