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02-05-2015

17:30

Journées de l'artisanat pour préserver les acquis [PhotosReportage]

MCA - La ministre de la Culture et de l'Artisanat, Mme Hindou Mint Aïnina, a présidé jeudi à Nouakchott deux activités d’envergures sur la culture et l’artisanat. La première a été celle organisée par le collectif de l’Union des coopératives féminines El Wivagh et Dental Kapé.

Présidée par Salka Mint Boutarvay et Salimata Sy, cette manifestation a « comme ambition de réunir l’ensemble des créatrices, dit Salimata Sy. Pour se faire, nous avions travaillé pendant des jours avec les femmes de métiers, toutes catégories confondues, pour réunir ce qu’elles avaient envi de montrer.

Et cela a été facilité, en partie, grâce au soutien du Ministère de la Culture et de l’Artisanat»
. Ainsi, en collaboration avec la direction de l’artisanat du Département, des ouvertures seront faites avec l’invitation d’exposantes venues du Sénégal, du Mali, du Togo, du Benin, mais également du Maroc et de la Côte d’ivoire.

Dans son mot d’ouverture, au stade du 1er arrondissement de la capitale, la ministre de la Culture et de l’Artisanat appréciera les efforts fournis en encourageant la tenue d’actions similaires, afin dit-elle, « d’ouvrir notre pays à toutes les forces créatives. Par ces échanges, certes vous aurez l’opportunité d’écouler vos produits, mais vous vous enrichirez aussi de l’apport des autres. Car l’art se développe dans l’échange », soutient-elle.

Puis, dans l’après-midi de la même journée, ce sera au tour du Musée national de recevoir la visite de la ministre à l’occasion des Premières journées mauritaniennes de l'artisanat. Un programme organisé par le Département, avec le concours de l'Union Européenne à travers son Programme pour la Société Civile et la Culture (PESCC).

La thématique, « L’artisanat, lévrier de développement », annonce les ambitions des deux parties. Le projet a donné lieu à des formations avec des artisans chevronnés. C’est ainsi que des apprenants ont été envoyés auprès de maîtres possédant encore la maîtrise des outils traditionnels.

Des stages de 3 à 6 mois ont été effectués dans six villes du pays et suivant les spécialités : la confection des tentes traditionnelles khaïma à Nouakchott et Nouadhibou, l’orfèvrerie à Nouakchott, Nouadhibou et Boghé, la poterie à Boghé, la décoration d’objets et vannerie à Atar, la teinture à Kaédi, la maroquinerie et l’ébénisterie à Aïoun El Atrouss et la cordonnerie à Kaédi. Et, à l’arrivée, 55 jeunes artisans, hommes et femmes, ayant bénéficié des formations auront droit à des prix.

Devant les témoignages des formateurs sur le dévouement des apprenants, Mme Hindou Mint Aïnnina, accompagnée du ministre de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et des Technologies de l'Information et de la communication et de l'ambassadeur chef de délégation de l'Union Européenne, dira son optimisme pour ces professions aujourd’hui négligées à cause de l’envahissement des outils de la modernité et de la contrefaçon.

Alors même qu’il s’agit d’un savoir-faire qui avait fait les beaux jours de notre histoire et de notre économie. Ces activités, accompagnées de conférences et d’actions ventes, se poursuivent jusqu’au 6 mai pour la première et le 3 mai pour celle du Musée. Une opportunité alors d’aller y découvrir les surprises dont recèlent encore les petites mains de nos arts !




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