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Manipulations et mensonges d’état : la sante de Djiby Sow en danger/Une opération des reins s’impose
Kawtal - Manipulations, mensonges, laisser-aller, tout cela pour tuer à petits feux le combattant Djiby Sow. Dès le 01 mars 2015, le professeur Cheikh Ahmed de l’Hôpital National prescrit un scanner à Djiby et lui donne un rendez-vous pour le 15 mars.
Ce scanner qui devait être fait dans la quinzaine, n’eut lieu qu’un mois et demi après, le 23 avril 2015. Pourquoi ? A cause des manipulations et des mensonges de l’administration pénitentiaire qui soutient ne recevoir que des ordres de sa hiérarchie.
Au début, on dit à Djiby que le scanner de l’Hôpital National était en panne, Djiby exigea alors qu’on l’amène faire son scanner dans le privé ou à l’hôpital militaire qui est le plus équipé du pays et qui ne semble être réservé qu’à une certaine élite. Refus de l’administration qui soutient que les prisonniers n’avaient le droit aux soins que dans les hôpitaux publics. Bien sûr que tout cela n’était que mensonges, alors que même le scanner de l’Hôpital National était en parfait état de fonctionnement.
La galère des mensonges ne s’arrêta pas là. Après avoir fait le scanner le 23 avril, on lui donna rendez-vous pour le 29 avril pour la récupération des résultats. Au 29, l’administration soutint encore que les résultats n’étaient pas sortis ! Et c’est seulement après un conflit ouvert qu’il déclencha contre l’administration pénitentiaire, qu’il eut droit à finalement aller récupérer ses résultats une semaine après la date prescrite.
Et c’est bien sûr, le médecin qui s’en étonna, et qui affirma que les résultats étaient bel et bien disponibles depuis le 29 avril, comme d’ailleurs il affirma que le scanner n’a jamais été en panne cette année.
Et c’est finalement ce matin même (07 mai 2015), deux mois après son rendez-vous officiel, que Djiby Sow put voir l’Urologue, le Professeur Cheikh Ahmed de l’Hôpital National pour lui présenter les résultats du scanner.
Les résultats sont sans appel : Djiby doit subir une opération du rein droit suite à des calculs rénaux. Pour cela, il faudrait encore au préalable, une série de radios et d’examens pour un bilan général. Que fera encore l’administration dans sa logique qui n’est autre que faire tout pour laisser mourir à petits feux un prisonnier d’opinion ?
Malheureusement ce cas n’est pas le seul. Djiby avait aussi pu voir la dermatologue, Dr Mariame Kébé de l’Hôpital National, c’était le 12 avril 2015. La dermatologue avait prescrit une ordonnance qu’il devait prendre pour revenir la voir le 21 avril, c’est-à-dire une semaine après le premier rendez-vous. Au 21, dans sa même logique, l’administration inventa un nouveau mensonge pour dire que la dermatologue était absente.
Suite encore à un conflit que Djiby déclencha en prison, il pu se rendre chez Dr Kébé sans rendez-vous et sans être accompagné des infirmiers de la prison, qui d’ailleurs confisquèrent son dossier médical. Dr Mariame Kébé soutient n’avoir jamais été absente après s’être étonnée que Djiby n’ait pas respecté son rendez-vous malgré la gravité de son cas.
Aujourd’hui, Djiby doit subir une opération délicate, alors qu’il ne pourra être suivi que par le service infirmier de la prison civile, lequel, nous le savons désormais, ne cherche que sa mort.
Kawtal, solidaire de son Président refuse cela et exige sa libération immédiate et sans conditions, ainsi que son évacuation vers l’extérieur pour des soins plus adaptés.
Kawtal rend le gouvernement mauritanien responsable de tout ce qui adviendra à Djiby Sow, et prend à témoins l’opinion nationale et internationale sur la volonté manifeste du gouvernement mauritanien d’attenter à la vie de Djiby.
Kawtal informe l’opinion nationale et la communauté internationale de sa décision de porter la question devant les juridictions et les institutions nationales et internationales compétentes.
Nouakchott, le 07 mai 2015
La cellule de communication