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18-09-2015

22:00

Coup de force au Burkina : L’Afrique victime de ses militaires

Nouakchott Info - Décidément la malédiction qui continue à hanter l’Afrique a la peau dure. Le continent noir sur lequel le mauvais sort s’acharne depuis la nuit des temps, n’en finit pas d’accumuler les déboires.

En effet, depuis la nuit des temps, la plupart des pays africains sont victimes de coups d’états militaires, des bidasses qui privilégient la poudre à la tête des canons et des baïonnettes, en lieu et place de la matière grise.

Qui l’eût crut ? Le Burkina qui venait à peine d’être libérée des chaines d’une dictature implacable à laquelle il fut soumis pendant des décennies, replonge à nouveau dans le chaos, avec le retour en force des militaires, sous la houlette du tristement célèbre Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP),pas content d’avoir perdu les privilèges indus dont il a toujours profité, par la force des choses.

En effet, comme partout ailleurs dans les Républiques bananières d’Afrique, les militaires sont toujours demeurés les maîtres incontestés du pays, réalisant une OPA sur tous les leviers de commande du pays.

Avec ce système bien huilé, la réussite de la transition était loin d’être acquise surtout, quand on sait que, le maître d’œuvre de ce système, l’ex dictateur Blaise Compaoré, qui était dans la ligne de mire de la justice, était terré juste à côté, à Abidjan pour mieux préparer la riposte.

Connu pour ses capacités phénoménales de déstabilisation des régimes en place dans la région, il était pour une fois appelé à manœuvrer pour son propre compte. Et la réussite fut éclatante car le nouveau maître du Burkina, n’est autre que son bras droit, à savoir le chef d’Etat Major, Gilbert Djendéré.

Ainsi donc, Blaise Compaoré est sans nul doute le grand gagnant de ce nouveau hold-up militaire au pays des hommes intègres. Et dire que l’Afrique toute entière avait vibré au diapason de la chute rocambolesque de ce dictateur sanguinaire qui s’apprête malheureusement à faire son come back, fut-il au prix d’horribles règlements de comptes, qui risquent encore une fois de replonger le pays dans les ténèbres.

Bakari Guèye



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