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03-01-2016

07:54

Yémen: le choc des armes redouble après la fin du cessez-le-feu

L'Express - La coalition arabe en lutte contre les rebelles houthistes au Yémen a annoncé, ce samedi, la fin du cessez-le-feu entré en vigueur le 15 décembre. La trêve ne s'est jamais concrétisée au Yémen. Violée quotidiennement, le cessez-le-feu instauré le 15 décembre a volé en éclat ce samedi, alors que d'hypothétiques négociations de paix doivent reprendre à la mi-janvier.

Il avait été décrétée par le gouvernement pour marquer le début des premiers pourparlers directs, du 15 au 20 décembre, sous l'égide de l'ONU en Suisse. Le cessez-le-feu avait ensuite été prorogé, mais des combats, des bombardements, des tirs de missiles et des raids aériens s'étaient poursuivis.

La coalition sous commandement saoudien est intervenue depuis mars au Yémen pour repousser des rebelles Houthistes -variante du chiisme-, accusés de liens avec l'Iran. Ces derniers se sont emparés depuis fin 2014 de vastes pans du territoire, notamment de la capitale Sanaa, d'où a été chassé le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale.

Le cessez-le-feu a pris fin en raison de la poursuite des "attaques rebelles" contre le royaume saoudien, visé par une série de tirs de missiles balistiques depuis le Yémen, a expliqué la coalition.

Cessez-le-feu mort-né

Le cessez-le-feu était rapidement apparu mort-né. Dès le 18 décembre, alors que des négociations se poursuivaient en Suisse, pour mettre fin à ce conflit qui a fait quelque 6000 morts et 2,5 millions de déplacés, les forces progouvernementales soutenues par des tribus avaient lancé une offensive dans le nord et repris plusieurs localités.

Les rebelles avaient riposté en tirant une bonne demi-douzaine de missiles balistiques vers l'Arabie saoudite ces deux dernières semaines. La quasi-totalité ont été interceptés.

A l'issue des pourparlers en Suisse, l'ONU avait annoncé qu'un nouveau round de discussions se tiendrait à partir du 14 janvier. Mais aucun lieu n'avait été précisé et on se demande si la fin de la trêve ne risque pas de mettre en péril les discussions à venir.

Les forces progouvernementales ont réussi à reconquérir cinq provinces du sud depuis l'été dernier, mais peinent à rétablir la sécurité et l'autorité de l'Etat dans ces régions.

Le désordre a en revanche profité aux groupes djihadistes Al-Qaïda et Etat islamique qui ont renforcé leur présence en particulier dans la grande ville méridionale d'Aden.



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