13:51
Rapport sur l’état de la population mondiale : L’exemple du Camp de Mberra dans la résilience
L'Authentique - Le Rapport 2015 sur l’état de la population mondiale a été lancée en Mauritanie en présence d’une délégation du gouvernement, de la Représentante résidente de l’UNFPA en Mauritanie et de plusieurs membres de la société civile.
Le thème retenu cette année portant sur la « Santé reproductive des femmes et des adolescentes et les capacités de résilience aux crises », les efforts déployés auprès des réfugiés maliens du camp de Mberra a été mis en exergue.
« Le contenu de ce rapport est focalisé sur la nécessité d’accorder une attention particulière à la situation des femmes et des adolescentes dans un monde plus que jamais exposé aux crises ». Partant de ce constat, Dr. Fatimetou Mint Habib, ministre des Affaires sociales, de l’enfance et de la famille, devait s’appesantir sur les efforts déployés par le gouvernement mauritanien dans le domaine de la prévention, de l’alerte précoce et du renforcement des capacités de résilience et de relèvement en tant que priorité que la Mauritanie s’est fixée dans sa volonté de consolider l’état de droit et dans son souci de tirer tout le profit de son dividende démographique.
Cette volonté a été confirmée, selon elle, « dans les orientations de la politique générale du gouvernement pour la période 2015-2019 présentée par le Premier ministre, Yahya Ould Hademine ». Elle a cité dans ce cadre les programmes et projets mis en œuvre dans le cadre de la Stratégie nationale d’institutionnalisation du genre et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles dans les différents contextes et circonstances.
C’est dans ce cadre, précisera-t-elle en substance que son département, compte organiser une caravane qui offrira aux femmes rurales, un ensemble de services dans les domaines de la santé, de la nutrition, de la vulgarisation des droits sociaux, économiques et d’identification des besoins pour répondre à leur capacité de résilience face aux crises.
Auparavant, Mme Cécile Compaoré Zoungrana, Représentante résidente de l’UNFPA en Mauritanie, devait souligner la vulnérabilité d’une frange qui « a plus que jamais besoin de notre engagement et de notre solidarité pour que soit préservée sa santé, sa dignité et que soit renforcée sa capacité de résilience, dans un contexte mondial et régional secoué par des crises humanitaires et économiques multiformes ».
Ainsi, plus de 100 millions de personnes auraient aujourd’hui besoin d’aide humanitaire, à travers le monde, dira-t-elle, en citant le Rapport 2015 sur l’état de la population mondiale. « Parmi les personnes déplacées par un conflit ou déracinées par une catastrophe figurent 26 millions de femmes et d’adolescentes en âge de procréer dont les besoins et les droits doivent être satisfaits et respectés » ajoutera-t-elle.
Dans ce cadre, la gestion du camp de MBerra à Bassiknou où se concentrent plus de 60.000 réfugiés maliens, serait selon elle un bel exemple d’illustration. Pour prendre en charge les besoins des femmes et des adolescentes en santé de la reproduction dans ce camp, l’UNFPA a mis en place, selon elle, une clinique mobile, une maternité où 3 accouchements et 30 à 40 consultations sont enregistrés en moyenne par jour.
« Des spécialistes et un personnel médical qualifié assurent, sur place, la prise en charge psychologique des femmes et filles victimes de violence » ajouta-t-elle.
Selon Mme Cécile Compaoré, la protection des femmes et des filles doivent désormais s’inscrire dans les priorités, indiquant que le SWEED, le dividende démographique, le SCAPP et tous les projets et programmes de développement en cours ou en préparation doivent concrétiser cette priorité.
Des débats ouverts et des projections ont émaillé cette journée, où plusieurs directeurs centraux des ministères des Affaires Sociales, de la Sécurité Alimentaire, de la Santé ont pris part, ainsi qu’un bon nombre d’acteurs d’organisations de la société civile active dans le domaine.
Cheikh Aïdara