22:00
Les OSC au service de la Mauritanie : Un pari du forum social d’Aleg
Aatlasinfo - Aleg, la capitale du Brakna accueillera le 14 avril prochain un forum social de quatre jours, conçu, réalisé et organisé par la Coordination des Ongs Mauritaniennes en Migration et Développement (COMMID) sous le thème « la société civile face aux enjeux du développement : bâtir ensemble la nouvelle Mauritanie».
Plus de 300 Ongs issues de toutes les wilayas du pays ainsi que des invités venus du Maroc, de la Tunisie, du Sénégal , de la France, du Mali, du Burkina et d’autres Etats prendront part à ce forum social délocalisé, fruit des efforts intenses et constants déployés depuis 2010 par la Coordination.
Des associations mauritaniennes de l’Extérieur notamment de la France sont également attendues à ce cet important rendez-vous destiné à donner corps à une société civile citoyenne et partenaire à tout ce qui doit contribuer au développement de notre pays, indique Ibrahim Cheikh Bocoum, président de la COMMID, selon lequel, ce forum social œuvre également en faveur de l’émergence, d’une société civile fortement engagée et animée d’un esprit de collaboration et d’efficacité.
C’est d’autant vrai que les difficultés de la vie quotidienne, le chômage, la pauvreté, l’analphabétisme, le manque de perspectives, le délitement des valeurs, l’absence de citoyenneté, les disparités de développement, et d’autres maux sont des facteurs qui poussent de nombreux jeunes sur la route de l’aventure s’ils ne versent pas dans la délinquance, l’extrémisme violent ou la radicalisation.
« La migration illégale et l’insécurité sont deux phénomènes qui font obstacles au développement » dit le président de la COMMID, selon lequel, « dans les deux cas, ce sont les jeunes qui sont les plus vulnérables » et sont tentés « face au désespoir et aux promesses des groupes terroristes » par les aventures dangereuses dit-il.
« Vu l’ampleur de ces dérives et des pertes humaines qu’elles engendrent, la société civile doit se mobiliser pour jouer pleinement son rôle de sensibilisation, d’information et de conscientisation des jeunes en particulier et des populations en général sur les enjeux du développement durable dont ils sont acteurs à part entière » ajoute Bocoum.
Evoquant l’objectif du forum social proprement dit, « il se veut une opportunité de rencontres, de réflexion, de partage d’idées novatrices et d’expériences, d’échanges culturels, d’exploration collectives à même d’impulser une dynamique féconde visant à consolider les rôles des Organisations Non Etatiques en tant qu’acteur pivot dans l’édification de la démocratie, le renforcement de la paix et du développement » poursuit-il. .
Durant quatre jours d’échanges et de débats suivis de soirées culturelles, les participants seront invités à discuter sur des questions importantes pour le développement et la stabilité du pays.
Identifier les forces et faiblesses des OSC dans la promotion du développement, de la citoyenneté et de la paix et les efforts et actions qu’elles mènent dans la promotion des différents comportements citoyens sont inscrits au programme de ces discussions.
Développer le rôle de la société civile, instaurer un cadre de concertation entre les associations locales et les associations de la diaspora à travers une structure de consultation et de réflexion sur les questions de développement et encourager les OSC à plus de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière et sur les dangers de l’extrémisme violent et la radicalisation ainsi que la valorisation du rôle de la Diaspora sont des sujets qui seront passés au peigne à ce forum.
Les ateliers, prévus au cours de ce forum constitueront par ailleurs une opportunité pour approfondir la réflexion sur les différentes problématiques notamment la migration, le développement, la citoyenneté et le rôle de la société civile. Ils permettront d’engager le dialogue, en petits groupes, entre les différents participants.
Chaque atelier comprendra toutes les franges de la société (jeunes, femmes, notables, élus locaux, journalistes, acteurs de la société civile, un animateur, un rapporteur, un traducteur en langues nationales ainsi que l’intervention d’une personne ressource en charge de la thématique de l’atelier.
Notons enfin que la COMMID qui livre un grand combat au profit de la Mauritanie, axé sur la promotion des valeurs citoyennes et du travail autour des impératifs du développement, compte sur ses propres moyens modestes et limités pour couvrir certains aspects fondamentaux de ce grand événement social, auquel l’implication louable de certains partenaires au développement peut être décisive pour en assurer le plein succès.
Sur place, la Coordinatrice Régionale de la COMMID, Poulo Diallo s'active fortement au niveau d'Aleg pour mettre en place toutes les dispositions nécessaire à la réussite de cet important rendez-social destiné à faire participer toutes les organisations non étatiques.
Md O Md Lemine